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Flashdance (Critique)

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flashdanceMise en scène : Philippe Hersen.

Une Comédie musi­cale avec une bande son qui com­prend les plus grands hits dance des années 80.

Le spec­ta­cle Flash­dance racon­te l’his­toire inou­bli­able d’Alex, ouvrière dans une aciérie de Pitts­burgh le jour, et danseuse dans un bar la nuit, rêvant de devenir un jour une star de la danse. Quand une romance avec son patron à l’usine, men­ace de com­pli­quer ses ambi­tions, Alex apprend la sig­ni­fi­ca­tion de l’amour, et se sert de son tal­ent afin de réalis­er son rêve.

Retrou­vez sur scène plus de 30 artistes qui vous fer­ont danser sur les plus grands titres tels que What a feel­ing, Mani­ac, Glo­ria, Man­hunt, I Love Rock & Roll, Cameleon Girls

Notre avis : Alors soyons clairs : je n’ai jamais vu le film et n’ai donc aucune référence si ce n’est les titres phares qui ont inondé les radios à l’époque… L’intrigue ne con­stitue pas un obsta­cle : elle est pour le moins sim­ple à suiv­re. Cette jeune ouvrière qui ne vit que pour la danse, a peur de ne pas être reçue dans la pres­tigieuse école qu’elle con­voite et s’agace de l’aide de son boyfriend, fils du patron de l’entreprise de fer­raille qui l’emploie et qui devra, lui aus­si, prou­ver qu’il peut vol­er de ses pro­pres ailes : un sujet idéal, indeed. D’ailleurs notons que cette adap­ta­tion de la ver­sion yan­kee met l’accent sur le réc­it, que l’on suit sans prob­lème. Un bon point. Certes, la tra­duc­tion appa­raît par­fois un peu sim­plette, mais bon, nous sommes là avant tout pour nous amuser : « Quand on tra­vaille, l’acier on a un tem­péra­ment bien trem­pé », voilà qui tombe en effet sous le sens. Le spec­ta­cle respecte la longueur d’un show de Broad­way et, autre élé­ment posi­tif, la dis­tri­b­u­tion est glob­ale­ment très con­va­in­cante avec men­tion spé­ciale pour Claire Pérot, touchante dans le rôle de la meilleure amie un rien paumée. En plus de camper cette jeune femme per­due, l’artiste dont le tal­ent n’est plus à démon­tr­er, effectue un numéro choré­graphique éton­nant : tech­nique­ment impres­sion­nant alors que son con­tenu formel est ter­ri­ble. La salle s’enflamme. C’est égale­ment le cas avec cha­cune des choré­gra­phies, très réussies. Les danseuses et danseurs ne ména­gent pas leurs efforts, ils sont formidables.
Main­tenant, l’intérêt de cer­taines chan­sons (com­posées pour le spec­ta­cle anglais, le film ne pos­sé­dant musi­cale­ment que peu de morceaux) ne saute pas aux yeux, tant ces dernières parais­sent redon­dantes avec ce que chaque spec­ta­teur a com­pris depuis longtemps. Les duos d’amour parais­sent ain­si bien fades, voire sur­numéraires. Par ailleurs l’amplification des voix, indis­pens­able pour les chan­sons, donne aux scènes dia­loguées une tonal­ité étrange, cas­sant tout sen­ti­ment d’intimité qui, par­fois, gag­n­erait à être dévelop­pé. La mise en scène fait la part belle à la tech­nolo­gie grâce aux écrans amovi­bles qui per­me­t­tent de situer chaque décor. Nous ne sommes pas dans l’évocation mais dans la démon­stra­tion. C’est sou­vent effi­cace, émail­lé de jolies idées, à l’instar de cette vieille pro­fesseur de danse qui regarde, sur son écran de télévi­sion, des retrans­mis­sions du temps de son âge d’or ou des choré­gra­phies qu’elle méprise, comme celle du Boléro de Rav­el par Béjart.
Dans le rôle prin­ci­pal, Priscil­la Bet­ti s’en sort par­faite­ment bien. Et, une fois encore, le tra­vail acharné de toute la troupe pour offrir un spec­ta­cle total est à saluer. Enfin, une spec­ta­trice dont l’enfance a été bercée par le film, reprochait juste la tiédeur du pub­lic parisien : aux pre­mières notes de « Mani­ac » ou « What A Feel­ing », elle avait juste envie que toute la salle se lève et danse. Cela ne fait pas un pli : le spec­ta­cle a fait revivre ses émo­tions d’adolescente. Quel meilleur commentaire ?