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Fame : présentation à la presse de la troupe — L’anti Star Academy

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Léovanie Raud © Regard en Coulisse - Stéphane Ly-Cuong
Léo­vanie Raud © Regard en Coulisse — Stéphane Ly-Cuong

Fame, l’an­ti Star Ac’
Pour cette pre­mière présen­ta­tion à la presse, Loren­zo Vitali, le pro­duc­teur ital­ien, a fait le déplace­ment. Il détient les droits d’ex­ploita­tion pour Fame. C’est auprès de lui que Suzanne Sar­quier a négo­cié pour que le spec­ta­cle puisse se mon­ter en France, adap­té en français. Loren­zo, en véri­ta­ble ital­ien, a la pas­sion chevil­lée au corps. Et pour le coup, c’est la pas­sion du musi­cal. « J’en ai mon­té beau­coup en Ital­ie, j’adore ça. Tous les théâtres du pays me con­nais­sent ! Fame tourne depuis cinq ans et marche fort. Et je peux me van­ter d’avoir mis le pied à l’étri­er à de nom­breux jeunes tal­ents ital­iens. Fame a véri­ta­ble­ment été un trem­plin pour eux. Un peu comme si l’his­toire que racon­te ce musi­cal rejoignait la vraie vie ! », explique-t-il.

Amen­er le spec­ta­cle en France lui est apparu comme une évi­dence au cours d’une prom­e­nade sur les Champs Elysées, quand il a vu des jeunes chanter et danser dans la rue, spon­tané­ment : « Cet instant était mag­ique et j’ai réal­isé que Fame serait un spec­ta­cle par­fait pour les Français, eux qui sont vraisem­blable­ment capa­bles de se met­tre à danser dans la rue ! J’ai donc présen­té ce pro­jet à divers théâtres, tous intéressés. C’est avec Danielle Math­ieu-Bouil­lon, du Théâtre Comé­dia, que les choses ont pu se con­cré­tis­er. Nous avons eu un coup de foudre artis­tique l’un envers l’autre. Elle a par­faite­ment com­pris la teneur du spec­ta­cle et les valeurs qu’il véhicule et que je revendique : l’amour du tra­vail, la per­fec­tion qui s’ob­tient à la sueur de son front, la con­fronta­tion avec les autres, l’en­richisse­ment des dif­férentes cul­tures lorsqu’elles se ren­con­trent… Fame, c’est l’an­ti Star Acad­e­my ! En effet, le spec­ta­cle nous racon­te qu’on ne peut devenir star en quelques mois, mais bien après avoir tra­ver­sé de nom­breuses épreuves et tra­vail­lé pen­dant des années. »

Ned Gru­jic, le met­teur en scène, rejoint l’avis de Loren­zo Vitali : « J’aimerais faire de ce spec­ta­cle un « man­i­feste », même si le mot est fort, sur la vie d’artiste. C’est un peu un anti Star Ac. Je veux mon­tr­er que c’est un méti­er qui s’ap­prend, et pas seule­ment en deux mois, mon­tr­er l’ini­ti­a­tion, le fait de s’as­sumer, les rêves et les décep­tions. Et je veux que le pub­lic puisse s’en émou­voir. »

Julie Victor © Regard en Coulisse - Stéphane Ly-Cuong
Julie Vic­tor © Regard en Coulisse — Stéphane Ly-Cuong

Les artistes à la ren­con­tre de leur personnage
Chez les artistes de la troupe, quelques instants avant le début des répéti­tions, on sent poindre un mélange d’ex­ci­ta­tion, d’im­pa­tience et les dernières craintes qui peu­vent précéder la ren­con­tre avec leurs per­son­nages. Jean-Michel Vaubi­en, qui inter­prète Tyrone (inspiré par le danseur Leroy du film orig­inel), se con­fie : « J’ai très peur mais je suis très con­fi­ant car Ned est un met­teur en scène avec qui j’ai tou­jours eu envie de tra­vailler. Au cours des audi­tions, dès qu’il don­nait des indi­ca­tions, les scènes trou­vaient le ton juste. C’est un vision­naire. Je suis très fier d’in­ter­préter Tyrone. Le pub­lic con­naît déjà un per­son­nage de film et de série. Celui-ci est un peu dif­férent. J’e­spère lui don­ner toute sa pro­fondeur, le mélange entre son côté rugueux avec une vraie sen­si­bil­ité. C’est en per­son­nage en souf­france, qua­si­ment illet­tré, dyslex­ique. De fait, il pos­sède une véri­ta­ble vio­lence intérieure. Tyrone est un per­son­nage très intéres­sant à con­stru­ire. Et c’est un mag­nifique danseur. »

On note le même état d’e­sprit chez Léo­vanie Raud, qui jouera Ser­e­na : « La par­ti­tion est dif­fi­cile, j’ai l’ap­préhen­sion de ne pas être à la hau­teur, mais il faut que je me con­di­tionne : si l’équipe a eu con­fi­ance en moi, je dois égale­ment avoir con­fi­ance en moi ! Mais il faut que ça prenne forme pour qu’on puisse se ras­sur­er ! » Tout comme les élèves qu’ils inter­prè­tent, les artistes savent d’ores et déjà que l’ex­péri­ence va être unique, for­ma­trice et difficile.

Julie Vic­tor portera, quant à elle, le rôle de Car­men, « une écorchée vive, indépen­dante, une forte tête qui mise beau­coup sur l’ap­parence. Elle est prête à tout pour réus­sir et devenir une star. Je suis ravie de pou­voir l’in­ter­préter au sein d’une équipe mag­nifique. Nous nous lançons dans une aven­ture mer­veilleuse, qui va néces­siter une hygiène de vie exem­plaire, d’au­tant que nous jouons sept fois par semaine, sans dou­blure. »

Fame rep­longe indu­bitable­ment les artistes au coeur de sen­ti­ments et d’ex­péri­ences qu’ils ont déjà ren­con­trés à leurs débuts. Annick Cis­aruk, qui incar­ne la direc­trice de l’é­cole, se sou­vient de sa pro­pre for­ma­tion au Con­ser­va­toire Supérieur d’Art Dra­ma­tique : « Mon inter­pré­ta­tion sera nour­rie de ce que j’ai pu y vivre, moi qui étais comme un oiseau apeuré. J’ai beau­coup souf­fert durant mes trois ans d’é­tudes. Cer­tains élèves arrivent déjà armés, d’autres moins. J’ai pu côtoy­er des pro­fesseurs mer­veilleux, mais d’autres qui me lais­sent un sou­venir plus amer. Cer­tains ont ten­dance en effet à entraîn­er les élèves vers le bas. Ce fut une terre de con­trastes. »

Le 4 févri­er, à l’is­sue de cette présen­ta­tion à la presse, les artistes allaient enfin com­mencer les répéti­tions et par­tir à la ren­con­tre de leurs per­son­nages respec­tifs. Le pub­lic pour­ra quant à lui décou­vrir ce Fame français dès le 28 mars, sur la scène du Comé­dia. Affaire à suivre…