Evita

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Adap­ta­tion de la comédie musi­cale d’An­drew Lloyd Web­ber et Tim Rice, le film Evi­ta est très large­ment inspiré de l’his­toire vraie de Maria Eva Duarte.
Née en 1919 dans une famille d’o­rig­ine mod­este, celle-ci devient actrice et speak­er­ine de radio. A l’âge de 25 ans, elle épouse le futur Prési­dent de la République Argen­tine : Juan Domin­go Per­on. Elle assiste celui-ci avec un ent­hou­si­asme pas­sion­né dans sa pro­pa­gande en faveur du « jus­ti­cial­isme ». Direc­trice de la fon­da­tion sociale, elle se voue à l’amélio­ra­tion du sort des déshérités et sa pop­u­lar­ité va jusqu’à la faire qual­i­fi­er de « madone des sans-chemise ». Se sachant atteinte d’un can­cer, elle renonce à une cer­taine friv­o­lité pour redou­bler de fer­veur et ani­mer de nom­breux meet­ings. Sa mort, le 26 juil­let 1952, boule­verse la plus grande par­tie de l’Ar­gen­tine. Son ascen­dance sur le peu­ple a pu être con­sid­érée comme l’un des phénomènes les plus remar­quables et les plus éton­nants de l’époque contemporaine.

Dans le rôle-titre, on retrou­ve Madon­na, exp­ri­mant magis­trale­ment, et avec émo­tion, l’am­biguïté de cette femme qui con­jugue une cer­taine friv­o­lité d’une part, et un dévoue­ment total à la cause des descamisa­dos (déshérités) d’autre part. La star s’est par­faite­ment iden­ti­fiée à ce rôle et a même appris à danser le tan­go pour le film.
Le Che, per­son­nage inven­té, presque révo­lu­tion­naire, représen­tant la con­science du peu­ple Argentin, est inter­prété par le séduisant Anto­nio Ban­deras. Au delà de son tal­ent d’ac­teur et de son charisme, il démon­tre qu’il a une très belle voix et sait faire val­oir le côté cynique de son personnage.
A not­er égale­ment, dans le rôle de Juan Per­on, Jonathan Pryce, le créa­teur de l’Ingénieur dans Miss Saigon.

Out­re le film (sur le pre­mier DVD), on trou­ve, sur le deux­ième DVD de ce cof­fret, un long por­trait du réal­isa­teur Alan Park­er retraçant sa fil­mo­gra­phie ain­si que des inter­views de l’équipe du film et des scènes com­men­tées par le directeur de la photographie.
On apprend ain­si les dif­fi­cultés ren­con­trées par l’équipe du film, en rai­son du cli­mat poli­tique en Argen­tine, pour tourn­er la scène du bal­con. On décou­vre égale­ment les incon­vénients tech­niques à tourn­er un film entière­ment chan­té, qui a néces­sité plus de 400 heures d’en­reg­istrements sur 4 mois et demi et a fait appel à des mil­liers de figurants.

Un col­lec­tor qui ravi­ra les ama­teurs du genre ! A ne pas manquer.