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Erik Sitbon — Un compositeur aux multiples facettes

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Erik Sitbon © Patrick Casté
Erik Sit­bon © Patrick Casté

Par­lez-nous de votre parcours.
Je suis gui­tariste et com­pos­i­teur, depuis bien­tôt 25 ans, dans dif­férents groupes de rock. Je me suis mis au chant il y a une quin­zaine d’an­nées. Ma ren­con­tre en 1997 avec l’au­teur-com­pos­i­teur Bernard Poli a été déci­sive. Il m’a fait décou­vrir le théâtre musi­cal avec notam­ment Les Mis­érables ou Sun­set Boule­vard. J’ai pris un bil­let pour New York et, en trois jours, j’ai vu Jekyll and Hyde, Cats et Phan­tom of the Opera. A mon retour, je com­mençais l’écri­t­ure d’un ambitieux spec­ta­cle basé sur l’his­toire de Jack l’Even­treur avec l’au­teur améri­cain Chris George. Une pro­duc­tion nous a per­mis de créer Jack-the Musi­cal sur une scène améri­caine avec, en retour, d’ex­cel­lentes cri­tiques. J’ai beau­coup pro­gressé en tra­vail­lant avec une équipe totale­ment améri­caine ; leur vision du théâtre musi­cal est très con­struc­tive. Je me suis ensuite lancé avec pas­sion dans l’écri­t­ure d’autres spec­ta­cles comme Le Por­trait de Dori­an Gray.

Vous avez actuelle­ment deux spec­ta­cles à l’af­fiche au Théâtre Musi­cal Mar­soulan : Le Hor­la et Souri­col­or. Pour­riez-vous nous les présen­ter en quelques mots ?
Le Hor­la est un spec­ta­cle très auda­cieux. Flo­ri­an Cleret, qui avait enten­du quelques chan­sons de Dori­an Gray, est venu me voir avec un script et des idées très pré­cis­es, une atmo­sphère lourde et som­bre. Il souhaitait que je com­pose les musiques de son spec­ta­cle. Chose que j’ai immé­di­ate­ment accep­tée avec plaisir. Flo­ri­an est un vrai artiste avec énor­mé­ment de tal­ent. C’est un réel plaisir de tra­vailler avec tant d’én­ergie et de créativité.
Souri­col­or est d’abord un con­cept-album pour enfants que j’avais réal­isé en 2004 avec Chan­tal Lau­by. C’est un spec­ta­cle dynamique et très col­oré que l’on doit en majeure par­tie à Claire Rouma­jon, la pro­duc­trice, choré­graphe et inter­prète du spec­ta­cle. Claire est un moteur for­mi­da­ble dans une création.
Je prof­ite de l’oc­ca­sion pour remerci­er le Théâtre Musi­cal Mar­soulan d’avoir joué le jeu de ces deux coréalisations.

D’où vous vient votre envie de com­pos­er pour le théâtre musi­cal français ?
Je suis un pas­sion­né de musi­cal à l’an­g­lo-sax­onne et les grands spec­ta­cles musi­caux français dans des salles imper­son­nelles ne m’at­tirent pas trop. Nous sommes un grand nom­bre aujour­d’hui à vouloir faire con­naître au grand pub­lic ce qui nous fait vibr­er, des artistes qui chantent, dansent et jouent juste. Ecrire des spec­ta­cles qui offrent des rôles orig­in­aux et intéres­sants est un vrai but artis­tique. J’e­spère pro­gress­er dans ce sens. En tout cas, je m’y applique.

Quel est votre univers musi­cal personnel ?
Mon univers per­son­nel est plutôt rock pop folk. J’ai une cul­ture anglo-sax­onne ; j’ai été élevé, de par mes orig­ines, aux sons de ABBA, Queen, Faces ou encore Led Zep­pelin. J’aime aus­si les pro­duc­tions épurées et intimistes à la John­ny Cash. J’ai sor­ti un pre­mier album Tame the Ghosts en 2004 et Rusty, mon deux­ième album, sor­ti­ra d’i­ci quelques mois. Je serai d’ailleurs en con­cert acous­tique au Théâtre Musi­cal Mar­soulan le 9 juin prochain avec mon groupe.

Quels sont vos projets ?
J’aimerais très bien­tôt pro­pos­er deux pro­jets sur lesquels je suis en train de tra­vailler : un show très rock, genre Rocky Hor­ror Show, et un spec­ta­cle de mar­i­on­nettes un peu par­ti­c­ulières. J’e­spère très bien­tôt voir notre Dori­an Gray sur scène. On y tra­vaille. Et pourquoi pas trou­ver un adap­ta­teur pour pou­voir créer Jack-the Musi­cal à Paris ? L’ap­pel est lancé.