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Emilie Jolie, le film (Critique)

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Emi­lie Jolie, le film
32 ans après sa créa­tion en 1979, Emi­lie Jolie arrive en ver­sion ciné­ma. Ne vous atten­dez pas à retrou­ver à l’écran le con­te musi­cal tel quel. L’histoire a été totale­ment réécrite pour l’occasion. Ici pas de nar­ra­teur qui guide Emi­lie au tra­vers des pages de son livre. Une grande par­tie de l’intrigue repose sur les lap­ins bleus qui ont per­du un des leurs. Con­traire­ment au con­te, où Emi­lie ren­con­tre toute une pléi­ade de per­son­nages lors de sa quête du prince char­mant, ici, le héris­son, les lap­ins, le petit cail­lou et l’oiseau bleu accom­pa­g­nent Emi­lie tout au long de ses aventures.
Côté graphique, on décou­vre avec plaisir un univers en 2D plein de poésie. Patrick Clerc, Eric Guil­lon et Alexan­dre Hesse ont par­faite­ment su don­ner un vis­age à ces per­son­nages mythiques tout en restant fidèles à l’œuvre ini­tiale de Philippe Cha­tel, sans esbroufe tech­nique inutile. Ils ont égale­ment apporté une touche de moder­nité notam­ment avec la sor­cière et son château indus­triel rouil­lé, ain­si qu’avec son acolyte Belzébuth inter­prété par Elie Semoun .
La sor­cière est d’ailleurs beau­coup plus  méchante et angois­sante que celle du spec­ta­cle musi­cal. Le sus­pense est de mise, face à tous les sorts qu’elle jette à Emi­lie et ses amis. Ce par­ti pris pro­cure d’ailleurs à ce film d’animation plus une allure de film d’aventures que de conte…
La bande orig­i­nale se com­pose de sept chan­sons enreg­istrées en 1979 (Emi­lie et le grand oiseau, la chan­son de la sor­cière, du petit cail­lou, de l’autruche, et du héris­son, et le final), Qua­tre chan­sons inédites ont égale­ment été écrites pour le film. Petite cerise sur le gâteau, La chan­son des lap­ins bleus a été réar­rangée façon manouche, un régal !
Mal­heureuse­ment toutes les chan­sons ne s’intègrent pas aus­si facile­ment à ce nou­veau scé­nario. Ain­si la chan­son des lap­ins bleus ou de la sor­cière font mouche alors que celle du héris­son tombe com­plète­ment à plat.
Néan­moins, la chan­son finale inter­prétée par Hen­ri Sal­vador asso­ciée aux mag­nifiques images de ce film d’an­i­ma­tion pro­cure une émo­tion intense qui ne lais­sera pas les nos­tal­giques insen­si­bles… Quant aux enfants, ils ressor­tiront enchan­tés par ce ten­dre moment de poésie.