Duel

0

Avec Lau­rent Cirade (vio­lon­celle) et Paul Staïcu (piano), mise en scène d’Ag­nès Boury.

Nous avions déjà croisé le vio­lon­cel­liste Lau­rent Cirade en com­pag­nie de ses trois com­pères clowns vio­lonistes du Quatuor. Pour ce nou­veau spec­ta­cle, il a tro­qué ses com­pagnons d’an­tan con­tre Paul Staïcu, un épatant pianiste roumain. Ce duo vous fait entr­er dans l’e­sprit de musi­ciens à l’imag­i­na­tion débridée et ce n’est pas triste ! Dès l’opéra­tion d’ac­cordage des instru­ments, le délire visuel et musi­cal s’in­stalle. L’am­biance de guéguerre et les pro­por­tions respec­tives des musi­ciens font penser aux bis­billes de Titi et Gros minet, ou à Tom et Jer­ry. Le découpage ryth­mé en petits sketch­es rap­pelle égale­ment ces car­toons. La relec­ture du Sacre du Print­emps (de Stravin­sky) com­biné avec La vie en rose (pop­u­lar­isé par Edith Piaf) est représen­ta­tive des col­li­sions d’époque et de style des deux frères enne­mis. La mise en scène mal­traite de façon réjouis­sante les musi­ciens et leur morgue en « queue de pie ». Certes, il reste une ou deux longueurs et ce Duel gag­n­erait à être resser­ré par endroits. En revanche, nous parta­geons sans réserve l’ad­mi­ra­tion immense et sincère pour toutes les musiques que ces duel­listes ser­vent avec un humour indéniable.