Accueil Spectacles divers Duel, opus 2

Duel, opus 2

0

duelAuteur : Lau­rent Cirade, Paul Staïcu & Agnès Boury.
Mise en scène : Agnès Boury.
Avec : Lau­rent Cirade & Paul Staïcu.

Accom­pa­g­nés d’un piano et d’un vio­lon­celle, puis d’une scie ou d’un fil de pêche, bien­tôt d’une chaise longue et d’un bar­be­cue, deux con­certistes clas­siques sur­gis­sent de nulle part.

En per­pétuelles méta­mor­phoses, ils font une irrup­tion cocasse dans notre his­toire musicale.

Dro­la­tiques, déli­cats, poignants, ils re-vis­i­tent tous les stéréo­types musi­caux, du clas­sique de meilleure fac­ture aux mièvres mélodies de super­marché. Grâce à leur tal­ent, ils se met­tent dans des sit­u­a­tions désopi­lantes et par une vire­volte insoupçon­née emmè­nent le pub­lic dans le voy­age de leur poésie humoristique.

Notre cri­tique de la représen­ta­tion en 2009 au Vingtième Théâtre : 

Après avoir accueil­li le pub­lic, comme à leur habi­tude, avec un accord sur scène, Paul Staïcu et Lau­rent Cirade, les deux com­pères de Duel, enchainent les sketch­es suc­ces­sive­ment, pas­sant du vio­lon­celle au piano, du didgeri­doo au kazoo…

Ain­si, le vio­lon­celle de l’un se trans­formera en ravis­sante belle jeune femme atti­rant les con­voitis­es alors que le piano de l’autre subi­ra le dik­tat de la carte bleue tout en chan­tant un rap ou un chant tzigane …

Lau­rent Cirade et Paul Staïcu ont, depuis plusieurs années, pour ambi­tion de « dépous­siér­er » la musique clas­sique. Maîtrisant par­faite­ment leur art, ils sont capa­bles de s’amuser sur scène tout en réal­isant des prouess­es tech­niques. Dans ce nou­v­el opus, ils repren­nent cer­taines de leurs plus célèbres inven­tions comme quand l’un joue du piano de la main gauche en tirant l’archet du vio­lon­celle de la main droite pen­dant que l’autre inter­prète la main droite du piano tout en posant les notes de la main gauche du violoncelle.

Ce spec­ta­cle est plein de poésie et de ten­dresse, en par­ti­c­uli­er lorsque le vio­lon­cel­liste repart au bras de son vio­lon­celle, dev­enue femme et qu’il réap­pa­rait avec leur enfant. Tout est une déc­la­ra­tion d’amour à la musique en général, et clas­sique en par­ti­c­uli­er. Ils s’amusent sur scène et entrainent rapi­de­ment le spec­ta­teur dans leurs fous rires.

Cepen­dant, mal­gré une envie louable de faire décou­vrir leur réper­toire au plus grand nom­bre, le spec­ta­cle manque d’originalité et con­naît les mêmes écueils que leur pre­mier opus. Le fait de pro­pos­er une suc­ces­sion de sketch­es lui con­fère un aspect anec­do­tique. Néan­moins, Duel reste impres­sion­nant grâce à l’énergie que le duo dégage.