- Dominique Magloire
©DR
Comment la comédie musicale est-elle entrée dans votre vie ?
Quand j’ai commencé à chanter, j’ai tout de suite eu envie de le faire sur scène, d’interpréter des personnages. Pour moi, la comédie musicale c’est l’art musical mis au service d’une histoire. C’est un genre qui me permet de m’exprimer totalement.
Comment avez-vous débuté dans le métier ?
Je prenais des cours de chant lyrique au conservatoire quand, un jour, mon professeur m’a dit que Jean-Jacques Debout recherchait une femme noire pour son spectacle Paul et Virginie.
Je me suis présentée aux auditions et j’ai été prise. J’ai ensuite intégré Les Années Twist de Roger Louret, et aussi participé à des concerts gospel et classiques.
Comment avez-vous intégré la troupe de Autant en emporte le vent ?
Je participais à la représentation annuelle de l’Eurovartovision, qui est une parodie de l’Eurovision. Je représentais la Yougoslavie : je commençais ma chanson en prêtre, je me transformais en chanteuse espagnole avant de finir en hardeuse, tout un programme !
C’est là que j’ai été repérée et qu’on m’a proposé de venir passer les auditions pour Autant en emporte le vent.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
La principale difficulté a résidé dans le fait de trouver « quelle Mama » je voulais interpréter. J’ai regardé le film pour finalement me couper de cette interprétation. J’ai refusé certaines mimiques comme révulser les yeux ou faire un accent. Je désirais plutôt composer une Mama plus jeune et plus moderne que le film, pour qu’elle puisse danser notamment, et s’impliquer davantage dans l’histoire des esclaves.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette expérience ?
C’est sans aucun doute le travail avec Kamel Ouali. Il est extrêmement calme, doux, souriant, il ne crie jamais, ne brusque jamais les artistes et travaille vraiment en étroite collaboration avec eux. Il ne dort pas beaucoup la nuit et pourtant, chaque matin, il arrivait avec plein d’idées qu’on essayait sur scène et qu’il adaptait ensuite selon nos possibilités et nos envies. Au départ, Mama ne devait pas danser, mais j’ai tellement insisté qu’il a conçu le tableau « Mentir » de façon à ce que je danse. Merci Kamel !
Y a‑t-il un spectacle musical dans lequel vous rêvez de jouer ?
Sans hésiter Aïda ! C’est un opéra de Verdi que j’adore et je viens du lyrique. J’espère pouvoir un jour passer l’audition…
Quels sont vos projets ?
Pour l’instant, Autant en emporte le vent ne me laisse pas le temps de faire des projets, mais des rêves, oui, j’en ai ! Je rêve de faire un trio avec Maurane et Lara Fabian, de chanter avec l’orchestre d’André Rieu, de faire du cinéma, de faire un album qui regrouperait tous les genres de musique que j’adore comme le lyrique, le gospel, le R&B, la musique ethnique…