DolcEVITA (Critique)

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dolcevitaAuteur : Stéphan Druet
Mise en scène : Stéphan Druet
Avec : Sebastiàn Galeota

Résumé : Eva Duarte part de sa province natale et arrive à Buenos Aires. Avant de devenir Eva Per­on, elle sera comé­di­enne à la radio puis au ciné­ma et gravi­ra les march­es du suc­cès après avoir ren­con­tré plusieurs hommes dont Juan Per­on et Julio, son coiffeur.
Tout a été dit sur Eva Per­on… tout reste encore à dire…

Notre avis : Seule et immo­bile au milieu de la scène dans une immense robe blanche qui recou­vre presque tout le plateau, Eva Perón retrace au tra­vers d’un long mono­logue son incroy­able ascen­sion sociale de sa con­di­tion de fille illégitime et pau­vre lors de son enfance à son statut de chef spir­ituel de la Nation au moment de sa mort.
La forme très sta­tique de la mise en scène, qui n’est pas sans rap­pel­er Oh Les Beaux Jours de Samuel Beck­ett, peut sur­pren­dre au pre­mier abord, mais on se laisse vite cap­tiv­er par l’interprétation fasci­nante de Sebastiàn Gale­o­ta qui s’identifie totale­ment à son per­son­nage. Le maquil­lage, la coif­fure, la robe et les bijoux aidant, le comé­di­en s’efface com­plète­ment der­rière une icône plus vraie que nature. Passé dix min­utes, on n’a plus l’impression d’assister à un spec­ta­cle, mais vrai­ment d’être à une mas­ter class, et quand de nou­veaux per­son­nages inter­vi­en­nent, on ne voit pas Sebastiàn Gale­o­ta, mais Eva Perón les interpréter.
Le texte très bien écrit et doc­u­men­té à l’humour piquant de Stéphane Druet dresse en une heure un por­trait com­plet et pas­sion­nant d’une femme ambitieuse et déter­minée, per­son­nage phare de l’histoire de l’Argentine qui se mon­tre à la fois exubérante et émou­vante mais tou­jours incroy­able­ment sincère.