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Diva 2011 : Naturellement belle

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Raphaël Callan­dreau © Nathalie Barrus

Pou­vez-vous nous par­ler de Naturelle­ment belle ?
Raphaël Callan­dreau :
Naturelle­ment belle est une comédie musi­cale pour deux comé­di­ens-pianistes-chanteurs, qui se jouera à deux pianos. L’in­trigue est assez sim­ple : dans un monde qui sem­ble fait unique­ment d’images et de rap­ports humains futiles et matéri­al­istes, deux employés se retrou­vent chaque jour au bureau pour travailler.
Rachel Pig­not : A l’oc­ca­sion d’une mis­sion spé­ciale dont dépend leur avenir pro­fes­sion­nel, ils vont faire évoluer leurs con­cep­tions du bon­heur, de l’amour et de l’en­gage­ment dans cette société à laque­lle ils par­ticipent. Le tout est traité avec drô­lerie et dynamisme, bien sûr !

Quel est l’u­nivers musi­cal du spectacle ?
Rachel :
L’univers musi­cal du spec­ta­cle a claire­ment et bril­lam­ment été amené par Raphaël qui, par ses influ­ences divers­es, apporte une fraîcheur nou­velle et sim­ple qui sait par­faite­ment soulign­er le pro­pos. Par­fois ten­dre, drôle, émou­vant, quo­ti­di­en, joyeux… A tra­vers des rythmes entraî­nants et d’agréables mélodies.
Raphaël : Finale­ment, cela rejoint, en toute humil­ité, le Broad­way des années 50 et 60. La présence de deux pianos sur scène per­met à cer­tains moments une par­ti­tion assez fournie, avec un accom­pa­g­ne­ment pou­vant com­pren­dre à la fois des bass­es, des accords dans les médi­ums, et des petits motifs dans les aigus.

Com­ment s’est déroulé le proces­sus de créa­tion à 4 mains ?
Rachel :
Tout a com­mencé par une envie com­mune de tra­vailler ensem­ble il y a un peu plus d’un an. Nous avons ensuite échangé nos idées et envies puis, comme un cuisinier gour­mand con­coc­tant une nou­velle recette, nous avons mis toutes ces envies et idées dans la mar­mite et nous avons ensem­ble, tou­jours avec respect et écoute de l’autre, enlevé ou ajouté des ingré­di­ents par ci par là pour douce­ment amélior­er notre recette.
Raphaël : Et puis, en jan­vi­er dernier, nous avons passé  une semaine de rési­dence à la cam­pagne pour peaufin­er et met­tre en place ensem­ble une sorte de pre­mière mou­ture, de manière à avoir quelque chose à présen­ter à quelques regards extérieurs et à pou­voir pass­er dans le cadre des lec­tures Diva. En tout cas, depuis le début, nous tra­vail­lons à tous les niveaux dans un total con­sen­sus, et aucun de nous deux n’a plus de pou­voir de déci­sion que l’autre. Si j’ai écrit une musique dont Rachel n’est pas tout à fait sat­is­faite, on en redis­cute jusqu’à trou­ver l’e­sprit sur lequel nous nous rejoignons. C’est indis­pens­able pour que la moti­va­tion soit partagée en continu !

 

Rachel Pig­not © Olivi­er Ciappa

D’autres per­son­nes par­ticipent-elles à la créa­tion de ce spectacle ?
Raphaël :
Pour l’in­stant, nous n’avons qua­si­ment tra­vail­lé que tous les deux, à l’ex­cep­tion de quelques séances de retours et con­seils auprès d’amis et proches dont le regard nous tenait à cœur. Barn­abé, le chat de Rachel, a aus­si joué un rôle impor­tant lors de la semaine de créa­tion, il avait la respon­s­abil­ité de nous rap­pel­er de nous repos­er de temps en temps. Il était très doué pour cela, il lui suff­i­sait de se vautr­er par terre en face de nous et très vite l’en­vie de faire une sieste venait.
Rachel : Surtout pour toi, gros nigaud ! Et pour en revenir à l’équipe, nous sommes effec­tive­ment deux sur scène mais avons eu récem­ment le priv­ilège de tra­vailler avec Cathy Aron­del pour toutes les par­ties chorégraphiées.


A quel stade de pro­duc­tion en êtes-vous ?
Rachel :
Pour le moment, nous pen­sons avoir avec ce livret une base solide qui peut bien sûr encore évoluer et nous espérons que ce pro­jet don­nera envie qu’on s’y intéresse en ter­mes de pro­duc­tion et de programmation.
Raphaël : Quoi qu’il advi­enne par la suite, notre moti­va­tion com­mune me sem­ble très solide, car les thèmes du bon­heur et de la beauté nous sem­blent des sujets néces­saires. On a le sen­ti­ment de pou­voir vrai­ment apporter quelque chose de réjouis­sant aux spec­ta­teurs qui vien­dront nous voir. Et nous fer­ons tout pour que la pièce se joue même si nous n’avons pas l’occasion de trou­ver de pro­duc­tion dans l’immédiat. C’est l’a­van­tage de tra­vailler à deux en tant que créa­teurs et interprètes !

La représen­ta­tion de Naturelle­ment belle aura lieu le mar­di 14 juin, à 18h30, au Théâtre du Petit Saint-Mar­tin. Entrée gra­tu­ite mais réser­va­tion indis­pens­able.