opéra en trois actes
composition : Henry Purcell
livret : Nahum Tate
mise en scène : Caroline Mutel
direction musicale : Sébastien d’Hérin
scénario et dessins : Florence Dupré La Tour
avec l’ensemble Les Nouveaux Caractères
solistes : Hjordis Thébault, Jean-Baptiste Dumora, Caroline Mutel, Anthéa Pichanick, Théophile Alexandre, Jean-François Novelli
lumières : Christophe Braconnier
production : Les Nouveaux Caractères et Le Théâtre de la Croix-Rousse
avec l’aide de la SPEDIDAM
Notre avis :
Dès l’arrivée des musiciens sur scène, avec leurs lunettes noires leur donnant des allures de rock star, il est clair que cette adaptation de Didon et Enée sortira des codes classiques de l’opéra. Le mythe tragique est revisité avec originalité par l’ensemble des Nouveaux Caractères. Les sous-titres habituels sont agréablement enrichis par des cases et des planches de bande dessinée projetées en arrière-plan, donnant naissance à un « double spectacle ». La mise en scène inventive de Caroline Mutel — qui interprète également le rôle de Belinda — n’hésite pas faire interagir l’opéra et la bande dessinée, les interprètes ne faisant parfois visuellement plus qu’un avec leur « double » de BD.
La partition baroque de William Purcell est bien défendue par l’orchestre dirigé par Sébastien d’Hérin au clavecin. Les interprètes s’intègrent parfaitement dans ce format inhabituel d’opéra BD. Ils permettront probablement à certains spectateurs de partager de beaux moments d’opéra en famille. Le concept de cette adaptation et les horaires des représentations (19h30 pour un opéra pourtant très court) semblent en effet avoir été retenus pour rendre le spectacle accessible à un très large public (à partir de 8 ans), ce qui mérite d’être salué.