
Diane Dassigny, quel est votre parcours ?
Je suis comédienne et chanteuse. J’alterne donc depuis une dizaine d’années les tournages, le théâtre, les comédies musicales et je suis actuellement en pleine préparation de mon album.
Comment êtes-vous arrivée dans l’aventure du P’tit monde de Renaud ?
De façon classique : j’ai passé une audition à l’Alhambra. Ils cherchaient une comédienne-chanteuse pour reprendre les rôles de Pépette et de Mélinda. C’est Laurent Paolini (qui a fait partie de la Troupe du Phoenix) qui a donné mon numéro à Guillaume Cramoisan. L’audition était un peu lunaire car les sirènes de l’Alhambra ont retenti pendant plus de cinq minutes à nous décoller les tympans, et ensuite, l’enceinte pour envoyer le son des titres à interpréter ne se connectait pas donc j’ai dû chanter dans le noir afin d’être collée à l’ordinateur : du coup, pour une fois, j’étais détendue !
Comment s’est passée l’intégration au sein d’une troupe et d’un spectacle déjà « rôdés » ?
A merveille, car il y a une vraie ambiance de troupe, pas d’ego, juste des artistes au service d’un projet qu’ils ont envie d’emmener loin et de porter haut ! Parmi les musiciens, certains sont nouveaux aussi. Nous sommes deux comédiens-chanteurs à avoir intégré la troupe pour les représentations à l’Alhambra : il y a aussi Patrice Rivet qui interprète Manu et Patrick. On a senti tout de suite que le reste de la troupe était heureux d’avoir de nouveaux venus car cela amène forcément un nouveau souffle. Et puis, le spectacle a énormément changé depuis Avignon. Le livret a été énormément retravaillé donc ce spectacle est un peu nouveau pour tout le monde finalement.
Quelles sont les défis d’un tel spectacle ? De l’interprétation de vos deux personnages ?
Le défi principal quand on touche à un auteur, un poète vivant, qui a un nombre de fans hallucinant et surtout une parole très engagée, est de respecter cette parole. On se sent presque investis d’une mission, on en est fiers et en même temps c’est un spectacle sans prétention, très frais, à la fois drôle, tendre et touchant.
Le personnage de Pépette est tout d’abord une jeune fille pas farouche, qui dit ce qu’elle pense, qui n’a pas sa langue dans sa poche. Puis au fil du spectacle (puisqu’il se déroule des années 70 aux années 2000) on la découvre vraiment femme, amoureuse, honnête et courageuse. C’est un personnage magnifique à incarner car Pépette a de multiples facettes. Melinda au contraire est un personnage beaucoup plus caricatural , haut en couleurs, et c’est un plaisir total de la faire vivre chaque soir ! J’ai vraiment de la chance qu’Elise Roche, la metteur en scène, m’ait fait confiance pour ces deux rôles.
Connaissiez-vous l’univers de Renaud auparavant ?
Oui, bien sûr, mais je ne connaissais pas tout son répertoire qui est immense. J’aimais surtout ses chansons tendres, ses balades. Et ce spectacle m’a permis de découvrir beaucoup d’autres titres et d’autres « périodes » de sa discographie… et bien sûr d’en savoir plus sur le « personnage » Renaud.
Comment donneriez-vous envie à des « non connaisseurs » du chanteur de venir découvrir son petit monde ?
Nous avons chaque soir un beau mélange dans le public : à la fois de vrais fans, mais aussi des gens poussés par la curiosité et qui nous disent à la sortie qu’ils ont envie d’écouter Renaud désormais ! Alors voilà, vous aussi venez découvrir son petit monde et partager la vie des personnages de ses chansons le temps d’une soirée… ou de plusieurs (car nous avons déjà beaucoup de gens qui sont venus plusieurs fois nous voir !)
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Tout d’abord je croise les doigts pour que nous reprenions ce spectacle ! Sinon je travaille activement sur mon album dont j’écris la plupart des textes.
J’ai co-écrit un programme court qui est en cours de production et je vais incarner la fille du compositeur de Rachmaninov dans un long-métrage.
J’ai aussi un projet de pièce… donc tout va bien merci !
Lire notre critique du P’tit monde de Renaud