Dennis Astorga et Leila Florentino : de Saigon à Paris

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Leila Florentino et Dennis Astorga (C) Mathias Bord
Leila Flo­renti­no et Den­nis Astor­ga © Math­ias Bord

Com­ment vous êtes-vous rencontrés ?
Den­nis Astor­ga : J’avais appris par un ami philip­pin qu’un autre mem­bre de la troupe de Miss Saigon allait s’installer à Paris et il nous a mis en rela­tion via Face­book quelques mois plus tard. J’ai immé­di­ate­ment acheté l’album de Leila tant j’étais curieux et impatient.

Leila Flo­renti­no : Par la suite, Den­nis m’a invité à son spec­ta­cle Kundi­man, présen­té à la Galerie Tal­mart à Paris. Dès ce soir là, il m’a demandé si j’accepterais un jour de chanter avec lui.

Com­ment l’idée de ce con­cert com­mun autour de Broad­way a‑t-elle mûri ?
Leila Flo­renti­no : Après le spec­ta­cle de Den­nis, j’ai ren­con­tré d’autres artistes de la scène parisi­enne : Stéphane Ly-Cuong, Patrick Laviosa, Jérôme Pradon… Après avoir vu Liz Call­away [NDLR : Leila Flo­renti­no et Liz  Call­away ont joué ensem­ble dans Miss Saigon à Broad­way] et Jérôme au Châtelet, je me suis dit que je pour­rais moi aus­si me pro­duire à Paris. Sans même avoir une idée du lieu et de la date, j’ai com­mencé à faire une liste de chan­sons pos­si­bles que j’ai partagée sur mon blog et sur Face­book. Den­nis, qui a de la suite dans les idées, a com­men­té : “ Est-ce que nous allons les chanter ensem­ble ? », ce à quoi j’ai répon­du sim­ple­ment : “ Oui !”

Den­nis Astor­ga : Bien que nous venions cha­cun d’univers musi­caux très dif­férents, nous avons en com­mun notre expéri­ence à Broad­way et dans le West End. Au fil des pro­duc­tions, Miss Saigon est dev­enue une grande famille et lorsque l’on se retrou­ve, il est inévitable que l’on finisse par chanter. Nous avons trou­vé l’alchimie vocale dès notre pre­mière répéti­tion, a cap­pel­la, sur « The Word of Your Body ».

Com­ment la sélec­tion des chan­sons s’est-elle faite ?
Den­nis Astor­ga : On a d’abord pen­sé à nos chan­sons préférées mais on s’est vite aperçu qu’il faudrait en élargir le spec­tre pour choisir les duos les plus adap­tés à nos styles per­son­nels. Pour ma part, j’étais plutôt dans le pop et le jazz ces dernières années donc j’ai dû me rep­longer dans l’univers de la comédie musi­cale de Broad­way. Pen­dant des semaines, je n’ai écouté que ça, les clas­siques et aus­si les plus récentes. Stéphane [NDLR : Ly-Cuong, col­lab­o­ra­teur artis­tique du con­cert] nous a bien aidé à faire la sélec­tion finale… en y inclu­ant pas mal de ses préférées.

Leila Flo­renti­no : Quant à moi, je ne pou­vais pas ne pas chanter une ou deux chan­sons tirées de Miss Saigon écrites par mes auteurs-com­pos­i­teurs favoris, Claude-Michel Schon­berg and Alain Bou­blil, ain­si qu’une autre des Mis­érables, ma comédie musi­cale préférée.

Par­mi les chan­sons que vous inter­préterez, quelle est celle que vous préférez?
Den­nis Astor­ga : Il y en a plusieurs que j’aime dans notre show, mais j’ai une pas­sion par­ti­c­ulière pour « Fallin’  » tirée de They’re Play­ing Our Song. J’aime cette chan­son depuis mon ado­les­cence et je viens juste de réalis­er qu’elle est issue d’une comédie musi­cale des années 70. Pour moi, c’était juste une chan­son pop, mais je la redé­cou­vre main­tenant sous une lumière dif­férente. J’aime le con­traste entre la sim­plic­ité de sa forme et la pro­fondeur des sen­ti­ments, la fragilité du personnage.

Leila Flo­renti­no : Je choisir­ais « Unusu­al Way » de Nine, mais cela m’est très dif­fi­cile d’expliquer pourquoi. J’ai comme ça des his­toires d’amour avec cer­taines chan­sons… quel que soit le genre de musique, un morceau de gui­tare ou de piano, une voix, une inter­pré­ta­tion… une mélodie… des mots… et la manière avec laque­lle les mots et la mélodie se rencontrent…

Leila, après Broad­way,  quel effet vous pro­cure vos débuts parisiens ?
C’est très exci­tant pour moi. Je ne savais même pas que j’allais rechanter un jour des chan­sons de Broad­way. Paris a ravivé ma pas­sion pour la comédie musicale.

Plus d’in­fos sur Sim­ply Broad­way au Théâtre de Nesle (26 juin, 2 & 3 juil­let 2010).