Musique de Richard Galliano.
sur des textes de Valentine Petit.
Mise en scène : Roland Petit.
Avec : Fabrice de La Villehervé, Yan Duffas, Jérôme Pradon, Charlotte Talbot, Fabio Aragão et Valentine Petit.
Musiciens : Frédéric Couderc, Benoît Dimier Vallet, Alfio Origlio, Xavier Sanchez, Jean-Jacques Franchin.
Dernière création de la famille Petit, avec Valentine aux textes et Roland à la mise en scène, Délit d’Ivresse est un récital racé et élégant. Sur une scène nue, trois chanteurs, deux danseurs, et Valentine Petit en mère protectrice et amante, déclinent les ivresses et les souffrances de l’amour.
Les textes de Valentine Petit pleins de sous-entendus sexuels vont lorgner du côté de Gainsbourg. Il y est beaucoup question de plaisir, de volupté, mais aussi de dépendance et d’obsession. Richard Galliano a composé pour l’occasion des mélodies jazzy jouées par une formation de six musiciens.
Les chorégraphies de Roland Petit sont délicates et gracieuses, parfois athlétiques et sensuelles et on regrette qu’elles ne soient pas plus présentes au cours du spectacle. Les plus belles réussites sont en effet les numéros qui intègrent à la fois danse et chanson, créant une dynamique de groupe et un esprit plus proche de la comédie musicale ou de la revue (comme « A woman is only a woman » qui sert d’ouverture). Les solos sont finalement plus convenus.
Au final, ce Délit d’Ivresse est un plaisant hommage à l’amour et à la sensualité servi par le charisme de Yan Dufas et Jérome Pradon, et la grâce élégante du couple de danseurs (Charlotte Talbot et Fabio Aragao). Une ivresse légère et sophistiquée comme la fumée d’un précieux Havane.