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David Serero

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David Serero (CR) Dominique Desrue

En tant que chanteur lyrique, quelle est votre rela­tion avec la comédie musicale ?
Avant de devenir chanteur d’opéra, j’ai décou­vert la magie des comédies musi­cales alors que je vivais à New York. J’ai eu la chance d’étudier sur place le style et la tech­nique « Broad­way ». Par la suite, je me suis spé­cial­isé un peu plus en opéra au Théâtre Mari­in­sky de Saint-Peters­bourg en Russie durant deux ans. J’ai enchaîné les grands rôles dans les maisons d’opéra, mais très vite, grâce au suc­cès de mes con­certs — près de 500 représen­ta­tions en qua­tre ans ! —  j’ai pu revenir vers Broad­way. Par­al­lèle­ment, j’ai fait mes débuts comme pro­duc­teur d’opéras, de fes­ti­vals et saisons théâ­trales, de mon pro­pre label… et de comédies musi­cales américaines.

Pou­vez-vous nous par­ler de votre prochain spec­ta­cle, L’Homme de la Man­cha ?
« The Impos­si­ble Dream » a tou­jours été le leit­mo­tiv de ma per­pétuelle quête à réalis­er mes rêves. Jacques Brel, dans la ver­sion française « La Quête », a ren­du son adap­ta­tion si per­son­nelle que le pub­lic pense par­fois que c’est lui qui l’a com­posée. Mon but était de repren­dre la ver­sion orig­inelle améri­caine de Man of La Man­cha par Dale Wasser­man. C’est pourquoi j’ai souhaité que les numéros musi­caux soient inter­prétés dans la langue d’origine mais que le livret soit joué en français.  J’ai aus­si choisi un met­teur en scène améri­cain de renom­mée inter­na­tionale, James Mar­vel, avec lequel j’avais jadis col­laboré autour de plusieurs opéras. J’ai souhaité une dis­tri­b­u­tion éclec­tique asso­ciant chanteurs d’opéra, d’opérette et de comédie musi­cale. Lors de la dernière pro­duc­tion de L’Homme de La Man­cha à Paris au Théâtre Marigny en 1988, c’est Jean Piat (Don Qui­chotte) et Jeane Man­son (Dul­cinea) qui étaient les vedettes de cette pro­duc­tion. J’ai con­tac­té Jeane Man­son afin de lui pro­pos­er de repren­dre un rôle qui vivait tou­jours en elle et il a suf­fit d’une étin­celle pour que cette grande vedette aux 30 mil­lions d’albums ven­dus accepte. Pour ma part, je jouerai un Don Qui­chotte raje­u­ni… mais l’on est jamais trop jeune pour chercher à réalis­er son rêve, sa quête de beauté et de bonté.

Pourquoi avoir écrit une nou­velle adaptation ?
C’est à la demande des auteurs qui voulaient que je mod­ernise cette œuvre.  Ils cher­chaient depuis plusieurs années une per­son­ne famil­ière d’oeu­vres clas­siques et de Broad­way et qui sache le met­tre à la portée du pub­lic de 2012. Ils ont vu mes con­certs et m’ont con­tac­té. J’ai donc écrit une adap­ta­tion resser­rée con­ser­vant le lyrisme et la poésie de Don Qui­chotte.

Quelles sont vos ambi­tions pour la scène parisienne ?
Mes prochaines pro­duc­tions seront The Beggar’s Hol­i­day, un musi­cal de Dale Wasser­man et Duke Elling­ton. C’est une pre­mière mon­di­ale que je pro­duirai en novem­bre 2012 à L’Espace Pierre Cardin. En 2013, ce sera Fun­ny Girl, une pre­mière à Paris, puis South Pacif­ic et aus­si Le Vio­lon sur le Toit dans quelques villes de France. Je pro­duis des ver­sions hybrides mêlant un livret en français et des lyrics en ver­sion orig­i­nale. Je souhaite importer les grands clas­siques des comédies musi­cales de Broad­way lors d’une série « Broad­way à Paris » et con­serv­er autant que pos­si­ble la couleur d’origine des oeu­vres. Mon but est de faire con­naitre les clas­siques de cette cul­ture excep­tion­nelle sou­vent incon­nue par le pub­lic français. C’est aus­si pour cette rai­son que j’ai créé le Fes­ti­val du Film Musi­cal de Paris qui pren­dra place du 16 au 19 Juin 2012 au Ciné­ma Club de l’E­toile avec les ver­sions ciné­ma de Fun­ny Girl, South Pacif­ic, An Amer­i­can in Paris.

Accéder à la fiche spec­ta­cle de L’Homme de la Man­cha au Théâtre des Var­iétés le 26 mars 2012