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Daniele Carta Mantiglia contre les vampires

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Daniele Carta Mantaglia (c) © VBW / Brinkhoff / Mögenburg
Daniele Car­ta Man­taglia © © VBW / Brinkhoff / Mögenburg

Daniele Car­ta Mantiglia, quel est votre parcours ?
J’ai gran­di en Ital­ie. J’ai com­mencé la musique très tôt avec des cours de piano et ensuite, j’ai com­mencé à chanter. Mon inspi­ra­tion, c’é­tait Whit­ney Hous­ton, j’ai gran­di avec ses chan­sons et d’autres chanteurs black ont beau­coup influé  sur mon style de chant. Quand vers dix ans, j’ai con­nu le monde du musi­cal alors j’ai com­mencé à étudi­er égale­ment la danse et la comédie. Après le lycée, j’ai ter­miné mes études à l’U­ni­ver­sité nationale d’art dra­ma­tique. J’ai préféré une for­ma­tion d’ac­teur parce car je pense forte­ment que l’on est avant tout des acteurs sur scène, y com­pris dans la comédie musi­cale. Certes, le chant est très impor­tant et il faut con­naitre la tech­nique, mais j’avais déjà beau­coup étudié le chant (et j’ai con­tin­ué avec des pro­fesseurs par­ti­c­uliers) et j’avais besoin d’une for­ma­tion plus spé­cial­isée en comédie. Donc c’est bizarre, j’ai com­mencé plutôt comme chanteur (pop, soul, r&b) pour m’in­téress­er ensuite au théâtre, au musi­cal et enfin me spé­cialis­er en comédie. Je suis égale­ment beau­coup attiré par le ciné­ma et la caméra. C’est totale­ment un autre tra­vail, mais c’est très intéres­sant. Donc ma for­ma­tion n’est pas tout à fait linéaire, il y a eu beau­coup d’ex­péri­ences qui ont con­tribué à me former.

Com­ment vous êtes-vous retrou­vé sur Le Bal des Vam­pires, à Paris ?
Et bien… J’ai vu l’an­nonce sur Regard en Coulisse ! C’est vrai ! Une amie à moi qui avait vécu à Paris m’avait sug­géré de regarder le site pour les audi­tions en France. Donc, je regar­dais sou­vent le site jusqu’au jour où j’ai trou­vé les audi­tions du Bal. C’é­tait un péri­ode mer­veilleuse. J’au­rai jamais espéré être dedans, pour plusieurs raisons. Donc, quand je pas­sais les tours et que tout deve­nait plus « réel », j’ai vrai­ment com­mencé à espér­er. Et après les qua­tre tours d’au­di­tions avec l’équipe créa­tive et la dernière sélec­tion par Polan­s­ki, j’ai inté­gré cette pro­duc­tion mag­nifique. Quelle chance !

Com­ment décririez-vous votre per­son­nage ? Avez-vous des points com­muns avec lui ?
Alfred est un jeune homme, naïf et pur. Il est curieux mais en même temps pas très courageux, c’est pour ça qu’il est très lié au pro­fesseur et l’ad­mire beau­coup. Il est aus­si un peu mal­adroit, surtout avec les femmes et les vam­pires. Mais c’est grâce à son grand cœur et sa pureté qu’il arrive à vain­cre ses peurs pour sauver Sarah. Le tra­vail sur le per­son­nage était assez drôle. Comme Alfred, je me sens un peu mal­adroit dans cer­taines sit­u­a­tions et involon­taire­ment comique dans mes drames. J’ai aus­si un côté roman­tique qui ressort de temps en temps, et je suis très timide à la base. Mais par con­tre, moi j’aimerais bien ren­con­tr­er un vampire!

Quel sou­venir le plus mar­quant garderez-vous du Bal ?
C’est impos­si­ble de n’en choisir qu’un. Dans une créa­tion comme celle-ci, il y a beau­coup des gens, des émo­tions, des moments qui vont rester dans mon cœur et dans mon sou­venir. Alors, je dirais:  les ren­con­tres et toute la péri­ode de créa­tion avec Polan­s­ki. Mais en fait, l’é­mo­tion la plus grande était de chanter à la pre­mière de gala ma chan­son préférée : « Pour Sarah ». J’avais les larmes aux yeux, et en regar­dant les lumières devant moi et les sil­hou­ettes des gens dans la salle à la fin de la chan­son, j’ai réal­isé que mon rêve, après mille batailles, deve­nait enfin réal­ité. C’é­tait une petite vic­toire, pen­dant un moment, j’ai ressen­ti que je pou­vais peut-être faire ce méti­er et que j’avais les instru­ments néces­saires pour con­tin­uer à le faire. C’é­tait comme respir­er de l’air frais après une mon­tée très dif­fi­cile et par­fois douloureuse : ça fait du bien et c’est telle­ment émou­vant et grat­i­fi­ant d’y être que tu as envie de con­tin­uer à mon­ter mal­gré la dif­fi­culté. C’est magique.

Quelles sont vos envies pro­fes­sion­nelles après Le Bal ?
J’aimerais bien con­tin­uer à tra­vailler en France. Mon rêve est aus­si de débar­quer un jour à Lon­dres ou Broad­way, mais pour le moment, je con­tin­ue de rêver. J’adore Paris, j’aime telle­ment la langue et je suis tou­jours ouvert à des nou­velles expéri­ences. Pour le moment, je n’ai pas d’autres pro­jets, je fais des cast­ings comme tout le monde et j’ai con­fi­ance dans le fait que, comme le des­tin a choisi Le Bal il y a un an, il aura sûre­ment une autre mag­nifique aven­ture à me pro­pos­er pour l’an­née prochaine. Théâtre, ciné­ma, Paris, Ital­ie, un autre pays… Qui sait?

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