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Critique : Stars de l’histoire depuis la préhistoire

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4245564250_3bdc2797b2Instal­lé dans le cadre kitch et irré­sistible de la Nou­velle Eve, le duo comique Les Demi-Frères pro­pose un nou­veau spec­ta­cle : Stars de l’his­toire depuis la préhis­toire. Le principe est sim­ple : revis­iter, en une heure et demie, les points forts de l’his­toire mon­di­ale. Ni plus, ni moins. Pour cela le cou­ple inter­prète des saynètes, détourne des chan­sons, utilise des acces­soires divers (une pen­sée pour l’ac­ces­soiriste, qui salue en fin de spec­ta­cle, qui doit courir dans tous les sens durant la représen­ta­tion). Le soin apporté aux cos­tumes, for­cé­ment décalés puisqu’ils évo­quent la péri­ode con­cernée, mérite d’être salué. Chaque époque se clôt par la fer­me­ture du fameux rideau à paillettes.

Les deux las­cars s’a­musent vis­i­ble­ment avec le texte. Autant le dire tout net : si c’est la finesse qui vous fait rire, passez votre chemin. Les blagues tien­nent plus de l’al­manach Ver­mot que d’une recherche de style poussée. Les Demi-Frères et leur auteur lorgnent net­te­ment du côté de Patrick Sébastien, pas de Pierre Dac ou Fran­cis Blanche. C’est le point faible du spec­ta­cle, car les deux comé­di­ens pos­sè­dent cha­cun une présence indé­ni­able dou­blée d’un réel tal­ent pour la musique. Leurs précé­dents spec­ta­cles (Du Vian dans mon crâne, Le poch’­Mu­sic-hall) l’at­tes­tent. D’ailleurs les nom­breuses chan­sons qui com­posent le spec­ta­cle son­nent agréable­ment grâce, en grande par­tie, aux tal­ents vocaux des inter­prètes. Le pas­tiche de « Je me voy­ais déjà » déclenche facile­ment l’hi­lar­ité. La par­o­die de « la chan­son de foot », qu’elle soit française ou anglaise, est un moment très amu­sant. De même que le rap­pel, où le pub­lic est sol­lic­ité. Les deux artistes, chargés d’im­pro­vis­er, don­nent alors la pleine dimen­sion de leurs talents.

Ecrit par : Renaud Mau­rin. Mise en scène : Gil Galliot

Avec : Lau­rent Conoir, Meh­di Bourayou