
Pianistologie est une réjouissante psychanalyse de Simon Fache où le piano remplace le divan et où le public est invité à écouter aux portes.
En gymnastique, on appelle cela le grand écart. Et de la souplesse, Simon Fache n’en manque pas. Comme le prouvent le générique de Mac Gyver et les sonates de Chopin que le musicien virtuose dégaine avec autant de déférence.
Lorsque ce dernier se permet d’ailleurs de confondre Wolfgang Jackson avec Michael Mozart ou encore de créditer Blanche-Neige au générique de Neuf Semaines et demies, ça n’est pas par goût gratuit de la querelle, mais pour la simple et bonne raison qu’il peut se le permettre.
Notre avis :
Dès les premières notes, Simon Fache rassure le spectateur par son niveau de musicien averti. Si la scène est petite, le parti pris scénographique est très ingénieux. Trois miroirs inclinés de façon complémentaire, permettent à la salle de voir les mains du virtuose glisser sur le clavier noir et blanc. Le jeu de lumières vient également compléter la mise en scène de façon soutenue.
Si les premières minutes sont assez déconcertantes pour le spectateur, qui assiste un véritable cours de musicologie, Simon Fache monte en puissance au fur et à mesure de son one man show. Il est même audacieux en faisant participer chaleureusement le public à sa mise en scène. Le point d’orgue du spectacle est sa version de Blanche Neige qu’il raconte comme personne, avec au milieu un quizz hilarant. Bref, on rit, on chante, on se laisse envahir par la nostalgie. Un très bon moment pour commencer la semaine…