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Critique : Merlin l’Enchanteur

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merlinUn spec­ta­cle de Serge Tapier­man, mis en scène par Ned Gru­jic — Paroles et musiques de Bernard Poli

Après Le Livre de la jun­gle, Aladin et La Petite Sirène, c’est au tour de Mer­lin l’Enchanteur de se faire « musi­calis­er » par MC Pro­duc­tions. Mis en scène par Ned Gru­jic, ce spec­ta­cle se con­cen­tre sur une his­toire sim­ple : Lancelot et Mer­lin par­tent récupér­er Excal­ibur, volée par la méchante Fée Mor­gane. Les autres pro­tag­o­nistes sont Arthur et Guenièvre, la Dame du Lac aux­quels vien­nent se gref­fer une fée et un faune, inven­tés pour l’occasion.
Les enfants sont immé­di­ate­ment impres­sion­nés par une scéno­gra­phie où tout est con­stru­it « en grand ». Ils appré­cient immé­di­ate­ment l’espiègle Mer­lin, directe­ment inspiré par son précurseur ver­sion Dis­ney. Les scènes par­lées les cap­tivent davan­tage que les chan­sons, qui font peu pro­gress­er la nar­ra­tion et, de fait, nuisent au rythme. Les adultes, quant à eux, com­pren­nent assez vite que ce spec­ta­cle ne leur est pas des­tiné : à l’exception de deux ou trois références à leur adresse – quelques notes de Deep Pur­ple ou le can­can d’Orphée aux Enfers – il manque sans aucun doute une écri­t­ure à dou­ble niveau à ce Mer­lin l’Enchanteur pour être tout à fait « famil­ial ». En out­re, la salle du Palais des Con­grès ne per­met pas d’observer les éventuelles sub­til­ités de mise en scène, ni d’échapper aux lourds play­backs et aux voix très très ampli­fiées. Il faut néan­moins recon­naître que les jeunes spec­ta­teurs se lais­sent emporter par des thèmes qui leur par­lent tels la cheva­lerie ou les fées. Une sorte de voy­age ini­ti­a­tique au pays des gross­es productions…