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Critique : Duel

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duel_affiche_2009-nouveau_spectacle-miniAprès avoir accueil­li le pub­lic, comme à leur habi­tude, avec un accord sur scène, Paul Staïcu et Lau­rent Cirade, les deux com­pères de Duel, enchainent les sketch­es suc­ces­sive­ment, pas­sant du vio­lon­celle au piano, du didgeri­doo au kazoo…

Ain­si, le vio­lon­celle de l’un se trans­formera en ravis­sante belle jeune femme atti­rant les con­voitis­es alors que le piano de l’autre subi­ra le dik­tat de la carte bleue tout en chan­tant un rap ou un chant tzigane …

Lau­rent Cirade et Paul Staïcu ont, depuis plusieurs années, pour ambi­tion de « dépous­siér­er » la musique clas­sique. Maîtrisant par­faite­ment leur art, ils sont capa­bles de s’amuser sur scène tout en réal­isant des prouess­es tech­niques. Dans ce nou­v­el opus, ils repren­nent cer­taines de leurs plus célèbres inven­tions comme quand l’un joue du piano de la main gauche en tirant l’archet du vio­lon­celle de la main droite pen­dant que l’autre inter­prète la main droite du piano tout en posant les notes de la main gauche du violoncelle.

Ce spec­ta­cle est plein de poésie et de ten­dresse, en par­ti­c­uli­er lorsque le vio­lon­cel­liste repart au bras de son vio­lon­celle, dev­enue femme et qu’il réap­pa­rait avec leur enfant. Tout est une déc­la­ra­tion d’amour à la musique en général, et clas­sique en par­ti­c­uli­er. Ils s’amusent sur scène et entrainent rapi­de­ment le spec­ta­teur dans leurs fous rires.

Cepen­dant, mal­gré une envie louable de faire décou­vrir leur réper­toire au plus grand nom­bre, le spec­ta­cle manque d’originalité et con­naît les mêmes écueils que leur pre­mier opus. Le fait de pro­pos­er une suc­ces­sion de sketch­es lui con­fère un aspect anec­do­tique. Néan­moins, Duel reste impres­sion­nant grâce à l’énergie que le duo dégage.

Marine Julien