Coups de foudre

0
257

Sur une idée orig­i­nale de Gabrielle Lau­rens et Cather­ine Robert, adap­té et mis en scène par
Jean-Bap­tiste Arnal.
Avec : Cécile Dumouti­er, Mal­ou Vigi­er, Gabrielle Lau­rens, Lau­rent Mar­i­on, François Borand, Matthieu d’Au­ray, Emi­lie Reignier, Jean-Bap­stiste Arnal, Aurélia Arnaud, Benoit Brossay, Anthéa Cin­tract, Leslie Cour­tine, Donia Djed­je, Ilhan Roy
Piano : François Sohm
Musiques orig­i­nales et gui­tare : Nico­las Francart

Assis­tant mise en scène : Tim­o­th­ée Chaine
Assis­tante choré­gra­phie : Anthéa Cintract
Ensem­ble vocaux : Gabrielle Lau­rens et François Borand
Maquil­lage et coif­fures : Valérie Dubuis assisté par Gré­go­ry Roy
Décors et cos­tumes : Mal­ou Vigi­er, assistée par Matthieu Bouril­lon, Emi­lie Reignieret Lau­ri­anne Clément

Eris, sor­cière mal­faisante, hait l’amour. Entourée de ses sbires, elle met tout en oeu­vre pour détru­ire les cou­ples et les pouss­er à la rup­ture. L’amour en sor­ti­ra-t-il vainqueur ?

Toutes les facettes et étapes de l’amour sont représen­tées dans ce diver­tisse­ment léger et plein de joie de vivre. La ren­con­tre avec l’autre, la nais­sance d’une rela­tion, la pas­sion, l’en­gage­ment, puis la jalousie, l’en­nui, l’usure, le manque, l’at­ti­rance sex­uelle, l’amour non partagé, les luttes de pou­voir au sein du cou­ple, l’amour de soi, la rup­ture, c’est un vrai panora­ma de l’amour, avec ses bien­faits et ses dérives, qui est mis en scène avec beau­coup de poésie et d’imag­i­na­tion dans cette fable aux mul­ti­ples références.
Références musi­cales d’abord, puisque les pro­tag­o­nistes égrè­nent plus de soix­ante chan­sons, remar­quable­ment choisies et à pro­pos, de Piaf à Lio, en pas­sant par Gains­bourg, Brassens, les Rita Mit­souko, pour exprimer leurs sen­ti­ments et leurs états d’âmes. C’est un réel plaisir d’en­ten­dre en con­texte ces airs et ces paroles con­nus de tous, que l’on se sur­prend à chan­ton­ner avec des acteurs qui nous font partager leur ent­hou­si­asme. Une gui­tare, un piano et des per­cus­sions accom­pa­g­nent les inter­pré­ta­tions enlevées, par­fois hési­tantes mais tou­jours touchantes des jeunes comédiens.
Références lit­téraires, ensuite, tant les sbires d’Eris font penser aux faunes du Songe d’une nuit d’été, le beau et cynique Nar­cisse est un Dori­an Gray mod­erne, et Eris elle-même a quelque chose des ter­ri­bles sor­cières de Macbeth.
Les cos­tumes, aux couleurs soigneuse­ment choisies en accord avec les sym­bol­iques des per­son­nages ain­si que la mise en scène gaie et ryth­mée com­posent des tableaux vivants évolu­ant au gré des scènes et des situations.
On en sort le sourire aux lèvres, et des chan­sons plein la tête !