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Corteo par le Cirque Du Soleil (Critique)

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Un spec­ta­cle créé et dirigé par Daniele Finzi Pasca.
Directeur de la créa­tion : Line Tremblay.
Chef d’orchestre : Roger Hewett.
Directeurs musi­caux et com­pos­i­teurs : Philippe Leduc et Maria Bonzanigo.
Décors : Jean Rabasse.
Cos­tumes : Dominique Lemieux.

Le clown Mau­ro décide d’or­gan­is­er ses pro­pres funérailles. Entouré de ses amis et sous la bien­veil­lance des anges qui l’ac­com­pa­g­nent pour un dernier cortège (« cor­teo » en ital­ien), il se remé­more tous les moments impor­tants de sa vie.

Notre avis :
Après qua­tre années d’ab­sence, le célèbre Cirque du Soleil nous revient dans la cap­i­tale pour y présen­ter Cor­teo, un hom­mage sen­si­ble et poé­tique au cirque traditionnel.
Clowns en tous gen­res, lilipu­tiens, géant et autres saltim­ban­ques; toute l’im­agerie est là dans des numéros par­ti­c­ulière­ment jouis­sifs et poétiques.
L’en­vie de vire­volter sur les imposants chan­de­liers nous tenaille lorsque Mau­ro se remé­more ses amours passés ou encore celle de faire du tram­po­line entre deux lits lorsqu’il se sou­vient de son enfance.
Si la dra­maturgie de Saltim­ban­co ou d’Ale­gria (les précé­dents spec­ta­cles à avoir été présen­tés sous chapiteau en France) pou­vait par­fois nous échap­per, ici il n’en est rien et la théâ­tral­ité est peut-être ici plus affir­mée encore.
Moins baroque et fan­tas­tique que  les spec­ta­cles conçus à l’époque par Fran­co Drag­one, Daniele Finzi Pas­ca (lui-même clown, fon­da­teur du Teatro Sunil et l’un des arti­sans des orig­ines du Cirque Eloize) pro­pose une esthé­tique plutôt fellini­enne et une démarche plutôt intro­spec­tive (le clown blanc tra­ver­sant l’e­space sur un fil de fer, à l’en­vers en est un par­fait exemple).
Dès l’en­trée dans le Grand Chapiteau blanc, le spec­ta­teur est d’ailleurs saisi par la somptueuse scéno­gra­phie de Jean Rabasse. Imposante et majestueuse, elle donne l’im­pres­sion d’un gigan­tesque castelet (théâtre de mar­i­on­nettes) à l’in­térieur duquel s’anime toute une série de pan­tins qui se désar­tic­u­lent au gré des con­tor­sions et autres voltiges (les numéros « Par­adis » et « Tournik » en tête).  Men­tion spé­ciale égale­ment aux cos­tumes de Dominique Lemieux (fidèle col­lab­o­ra­trice du Cirque du Soleil depuis ses débuts).
Mais soyons plus sobre.
Si le final donne toute­fois la sen­sa­tion d’être un peu pré­cip­ité (sans doute parce qu’on en rede­mande !), on assiste à une soirée d’une rare qual­ité, où il suf­fit juste de se laiss­er guider par ses émotions.
On rit, on pleure, on trem­ble aus­si par­fois pour ces artistes. Comme dans la vie.

Décou­vrez la bande-annonce du spectacle :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=TzlaIaXtLjM[/youtube]