Accueil Talent à suivre Corneliu Montano — Un rossignol à Mexico !

Corneliu Montano — Un rossignol à Mexico !

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Corneliu Montano ©DR
Cor­neliu Mon­tano ©DR

Qu’est-ce que Star Académie vous a apporté ?
Beau­coup de vis­i­bil­ité. C’est une « grosse » machine dont j’avais besoin car je débu­tais dans le méti­er avec un style « clas­sique » et, c’est beau­coup plus dif­fi­cile d’at­tir­er le pub­lic, dans ce cas-là. Star Académie est un bon moyen de pro­mo­tion avec lequel j’ai appris beau­coup sur la vie de scène, entre autres à con­trôler le stress.

Vous con­sid­érez-vous comme un chanteur pop ou lyrique ?
Je suis de for­ma­tion lyrique et, d’ailleurs, j’é­tudie tou­jours dans ce domaine. Ce que je voudrais faire, c’est comme Josh Groban, une musique pop avec un accent lyrique. Éventuelle­ment, je voudrais retourn­er dans le clas­sique mais je ne veux pas brûler ma voix en faisant des pro­duc­tions d’opéra. Alors, je me con­cen­tre sur la pop. La façon de chanter est très dif­férente entre ces deux styles.

Par­lez-nous de vos expéri­ences et col­lab­o­ra­tions en lyrique / opéra ?
Je prends des cours avec Bill Riley (coach vocal de Céline Dion) et ce depuis plusieurs années, bien avant Star Académie. Il m’a appris que même les chanteurs pop, comme Céline, ont une ten­dance à tra­vailler d’une façon plus clas­sique car c’est une manière de résis­ter aux grandes tournées. On l’a vu lors de la tournée de Star Académie, plusieurs d’en­tre nous per­daient leur voix et ce n’é­tait pas juste à cause de leur tech­nique. Donc, cette façon de tra­vailler apporte une dis­ci­pline de vie néces­saire pour con­serv­er nos acquis.

Actuelle­ment, vous inter­prétez Luis Mar­i­ano, par­lez-nous de ce spectacle ?
C’est une drôle de coïn­ci­dence. Mouffe, la met­teur en scène, a vis­ité Paris, voilà deux ans, accom­pa­g­née de Robert Vinette, le pro­duc­teur, et ils ont assisté à l’une des représen­ta­tions de l’opérette Le chanteur de Mex­i­co au Théâtre du Châtelet. Ça leur a don­né l’idée de faire un spec­ta­cle sur la vie de Luis Mar­i­ano à Mon­tréal. Par la suite, c’est André Gagnon qui a sug­géré à Mouffe de me con­tac­ter, je l’en remer­cie encore aujour­d’hui. Nous avons débuté le spec­ta­cle à Joli­ette où nous avons fait 50 représen­ta­tions. Ça représente un total de 25 000 spec­ta­teurs. C’est un univers très joyeux et je pense que Luis Mar­i­ano représente le bon­heur et la joie de vivre.

J’imag­ine que vous étiez, déjà, un fan de Luis Mariano ?
Je con­nais­sais un peu son réper­toire car il était assez con­nu en Roumanie où j’ai gran­di et mes par­ents m’ont poussé vers ce genre de chansons.

Est-ce un spec­ta­cle présen­té à la façon d’une comédie musi­cale ou bien c’est une suite de chansons ?
C’est dans l’e­sprit d’une comédie musi­cale dans le sens où il y a des pro­jec­tions vidéo qui racon­tent la vie de Luis Mar­i­ano, un peu à la façon du spec­ta­cle Elvis Sto­ry. Sur scène nous sommes dix chanteurs et danseurs dont ma copine, Meg­gie Lagacé (Car­men Sevil­la), sans oubli­er les musi­ciens qui jouent en direct. Je fais 25 change­ments de cos­tumes et, chante 28 chan­sons. C’est énorme. Je n’ai pas de dou­blure et je ne voulais pas, non plus, utilis­er des « ban­des son ». Alors, quelques semaines avant le spec­ta­cle je suis retourné à New-York pour pré­par­er ma voix avec Bill Riley qui m’a don­né quelques petits trucs pour gér­er les tonal­ités. Le résul­tat fût que je n’ai jamais annulé un des spec­ta­cles, j’é­tais tou­jours en voix.

Quelle à été la réac­tion du pub­lic face à ce spectacle?
Une bonne réac­tion. Il ne faut pas se le cacher, nous visions les gens du deux­ième et troisième âges. Ils revivent les moments de leur jeunesse et chantent avec nous soit « Rossig­nol » ou bien « Mex­i­co ». Mais ce qui est for­mi­da­ble, c’est que même les plus jeunes appré­cient le spectacle.

Vous faîtes la navette sou­vent entre Mon­tréal et New-York, allez-vous voir des comédies musi­cales sur Broadway ?
Sou­vent! La dernière pro­duc­tion, que j’y ai vue c’é­tait Beau­ty and The Beast. Je tenais absol­u­ment à voir cette comédie musi­cale avant qu’elle ne quitte Broad­way. J’ai vu, aus­si, Jer­sey Boys qui est excel­lent. J’aimerais beau­coup voir la nou­velle pro­duc­tion de Dis­ney, The Lit­tle Mer­maid dont Bill Riley est le « coach » musi­cal. J’aime ce genre de spec­ta­cles. Je pense que nous devri­ons en pro­duire beau­coup plus, ici, au Québec.

Quels sont vos pro­jets après Luis ?
Je prends mon temps, con­traire­ment à la créa­tion de mon pre­mier CD qui fût lancé très rapi­de­ment et pour lequel je n’avais pas vrai­ment eu le con­trôle artis­tique, même si je ne regrette rien. Ce deux­ième album, qui va me ressem­bler un peu plus et que je co-écris, com­portera quelques chan­sons du style classique/pop. Je suis en plus telle­ment recon­nais­sant d’avoir la pos­si­bil­ité de tra­vailler avec John Kiehl et son équipe, de Sound Track Stu­dios, à New-York. C’est une chance !