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Comme à la maison (Critique)

MAISON-2-42x59.4_Mise en page 1Un spec­ta­cle musi­cal de Math­ieu Becquerelle

Math­ieu Bec­querelle : Piano, voix
Clé­mence Matthey : Violoncelle
Mise en scène : Olivi­er Michel

Et si vous sor­tiez de votre salon le temps d’une soirée pour venir dans le nôtre ? On y est bien instal­lé, entre un piano et un vio­lon­celle, un mug de thé à la main et une chan­son dans l’oreille…
Depuis leur plus ten­dre enfance, Clé­mence et Math­ieu font de la musique ensem­ble et parta­gent… presque tout. Mais pourquoi Clé­mence lui fait-elle faux bond ce soir ?
Car si Math­ieu débor­de d’idées et d’énergie, il ne sait plus quoi faire en l’absence de sa fidèle accompagnatrice.
Entrez, faites comme chez vous… car cette soirée ne sera pas comme les autres. Vous crois­erez une opéra­trice télé­phonique et un infir­mi­er de nuit, Julie Andrews et Whit­ney Hous­ton accom­pa­g­nées d’un curé et peut-être même un Bon­homme Pain d’épices…
Des chan­sons orig­i­nales et quelques repris­es ré-arrangées pour piano-voix-vio­lon­celle, le tout entre humour, ten­dresse et émotion.

Notre avis: En choi­sis­sant de recevoir le pub­lic « comme à la mai­son », Math­ieu Bec­querelle a souhaité une heure durant, inviter les spec­ta­teurs dans ses con­fi­dences et ses goûts, plus que de vouloir recréer une ambiance et un décor. Un état d’e­sprit plus qu’une vis­ite guidée.
Ambi­tion­nant de se con­fi­er au pub­lic comme on le ferait à des amis, Math­ieu Bec­querelle con­voque donc autour de son piano Whit­ney Hous­ton, Julie Andrews, Enzo-Enzo ou Nicole Croisille. Entre grands stan­dards améri­cains de la comédie musi­cale et titres con­tem­po­rains, il se laisse aller à quelques sen­ti­ments, évoque ses émois d’adolescent, revient sur son homo­sex­u­al­ité, ses amis, ses pas­sions et tente gen­ti­ment d’échapper à une mère pour le moins intru­sive. Aux côtés de Clé­mence Matthey et de son vio­lon­celle, il échange avec la salle, lui fait partager ce qu’il aime, ce qui l’énerve et ce dont il a tou­jours rêvé.
Comme à la mai­son, les sujets –iné­gaux– se suc­cè­dent et se mélan­gent sans réel fil con­duc­teur, ce que l’on peut regret­ter. Mais on préfère retenir surtout la voix impec­ca­ble de Math­ieu Bec­querelle et la richesse de sa tes­si­ture. Superbe égale­ment, la demi-douzaine de chan­sons orig­i­nales semées dans le spec­ta­cle. Drôles ou pro­fondes, elles racon­tent son quo­ti­di­en. Le nôtre aus­si par­fois. Des titres très réus­sis où l’artiste avec réal­isme, pudeur et sim­plic­ité se livre finale­ment davan­tage. Il est alors dans son élé­ment, comme chez lui.

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