Vous avez fait une carrière de chanteuse alors que sur scène, dans le rôle d’Irma, vous avez prouvé que vous étiez aussi une excellente comédienne…
Depuis toujours, j’ai voulu faire partie du monde du spectacle. Le hasard a fait que je suis devenue chanteuse plutôt que comédienne mais j’aime vraiment autant ces deux facettes d’un même métier.
45 ans après ce rôle mythique, qu’en reste-t-il selon vous ?
« Y’a qu’Paris pour ça » : c’est l’une des chansons de cette comédie musicale et je pense que cela explique ce succès. Il y a tout l’esprit de Paris dans la musique de Marguerite Monnot qui a tant écrit pour Piaf et dans le livret d’Alexandre Breffort. D’ailleurs, même à Londres et Broadway, ils ont gardé toutes les expressions d’argot qui en font le charme. Irma est une fille gouailleuse et de petite vertu… mais au coeur gros comme ça. Comment ne pas l’aimer ?
Justement, vous l’aimez toujours autant vous aussi ? N’en êtes-vous pas lassée après tout ce temps ?
J’ai un répertoire bien plus étendu, c’est vrai (rires) ! Pourtant, quand je donne des récitals, on continue à me réclamer les airs d’Irma ! Mais, comme la musique de Marguerite n’a pas d’âge et ne mourra jamais, tant que je serai là, je continuerai à la chanter !