Frère et sœur à la scène, avez-vous des parcours parallèles à la ville ?
Clotilde Chevalier : Nous avons en effet des parcours similaires. Thibault et moi sommes tous deux d’origine coréenne et avons grandi en France. Nous aimons l’univers musical, la comédie musicale en particulier, et nous en avons fait notre métier. De mon côté, j’ai d’abord dansé avant de me consacrer au chant et au théâtre. Il était assez naturel de se retrouver sur un spectacle comme Cabaret Jaune Citron.
Thibault Durand : C’est vrai, nous sommes tous deux passionnés par la musique, le théâtre et le chant. Pour moi, tout a démarré par une formation de guitare classique et, pris de passion, j’ai commencé à passer des auditions. J’ai eu la chance de jouer dans Attention mesdames et messieurs, Dora l’exploratrice, Le Roi lion, Lili Lampion, 80 Jours… J’ai également joué dans divers films et séries et je prête ma voix pour quelques publicités.
Comment définiriez-vous Cabaret Jaune Citron ?
Thibault D. : Un spectacle coloré, chargé d’émotion et de sens, mêlant l’humour, la joie, la tendresse et aussi la colère. Je le définirais comme un spectacle introuvable : trois comédiens d’origine asiatique sur une scène française… et sans stéréotype !
Clotilde C. : J’aime dire que Cabaret Jaune Citron est un spectacle acidulé et piquant car c’est une comédie très drôle, mais à la fois sensible et émouvante.
Quels aspects de vos rôles respectifs vous plaisent le plus ?
Clotilde C. : Yvonne et moi avons un peu le même parcours, ou en tout cas les mêmes références… bien que je sois BEAUCOUP plus jeune qu’elle (rires). Je me reconnais dans sa recherche identitaire et dans ses expériences heureuses et malheureuses… notamment avec les directeurs de casting ! C’est un super personnage que j’aime défendre. Elle se pose plein de questions mais c’est une femme libre, bien dans son temps et dans ses talons ! Elle est drôle et cassante à la fois… vivante quoi ! Et c’est ce qui me plait.
Thibault D. : Le rôle de Laurent apporte une forme d’apaisement et d’appui à Yvonne. Il a le sens des valeurs traditionnelles d’une famille vietnamienne et garde une vraie fierté de ses origines. C’est un personnage avec du relief, parfois un coté enfantin et parfois avec une forme de dureté envers sa petite soeur. C ‘est que que j’aime dans le rôle de ce personnage attachant.
Le spectacle a‑t-il évolué depuis ses dernières représentations au Vingtième Théâtre, l’an dernier ?
Thibault D. : Bien sûr ! Après les représentations au Vingtième Théâtre, nous avons eu le temps de laisser mûrir les choses et notre seule envie était de revenir sur scène. Quand Stéphane Ly-Cuong nous a annoncé la reprise de Cabaret Jaune Citron, nous étions très heureux. Le spectacle a gagné en maturité et cela s’est tout de suite ressenti lors de nos répétitions avec Clotilde. Notre relation fraternelle sur scène est devenue une évidence et surtout une force.
Clotilde C. : Oui, le spectacle a beaucoup mûri. Je le trouve plus fort aujourd’hui et le changement d’espace est, à mon sens, un atout : l’Auguste Théâtre est plus intime mais plus intense.
Avez-vous d’autres projets ?
Clotilde C. : Je commence à travailler sur un spectacle musical en création d’Arno Monnier, Thanatothérapie. J’interpréte une serial killeuse schizophrène… tout un programme ! Sinon, je participe aussi à l’adaptation musicale d’une pièce du théâtre classique, dans l’univers du glam rock… et encore un challenge !
Thibault D. : J’ai moi aussi des projets de musique, de chant et de théâtre en cours, mais pour aujourd’hui c’est…
Clotilde et Thibault : … Cabaret Jaune Citron !