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Cirque Aléa (Critique)

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cirquealeaC’est à l’humanité et à la générosité du cirque, que la troupe du Cirque Aléa souhaite ren­dre hom­mage dans ce spec­ta­cle. A peine entré dans la salle, ou sous le chapiteau étoilé, le pub­lic est plongé dans une ambiance chaleureuse et intimiste. Les numéros se suiv­ent et ne se ressem­blent pas : des prouess­es ébou­rif­fantes à la déri­sion orchestrée en pas­sant par la fragilité et la grâce. Tous les artistes sont présents à leur manière au fil du spec­ta­cle, que ce soit à l’accueil du pub­lic, lors des mon­tages d’agrès, ou encore au rideau ou à l’orchestre…

Notre avis : Le partage est le sen­ti­ment qui pré­domine durant toute la durée du spec­ta­cle avec ce cirque qui, loin de souhaiter dyna­miter par un style décoif­fant, préfère retrou­ver une approche sim­ple, sans chichi ni détour. Toute la fragilité du cirque (les artistes ont le droit de ne pas réus­sir for­cé­ment toutes leurs prouess­es — et ils en font beau­coup !) se retrou­ve con­cen­trée et provoque une empathie par­ti­c­ulière de la part du spec­ta­teur. C’est un peu comme si l’on se retrou­vait sur la place d’un vil­lage pour aller applaudir des artistes venus pour nous diver­tir. De très bons numéros parsè­ment le spec­ta­cle, à l’in­star de cet artiste qui sem­ble sautiller sur son mas chi­nois, mais aus­si de ce lion pyg­mée acro­bate émérite et cabot en chef, sans par­ler du duo de trapézistes à la tech­nique sidérante et à l’hu­mour dévas­ta­teur. Les artistes se font musi­ciens le temps de soutenir leurs cama­rades, une petite for­ma­tion aux accents d’Eu­rope de l’Est, le résul­tat est char­mant. Un joli spec­ta­cle de cirque tra­di­tion­nel qui se clôt par un pur moment de poésie que nous vous lais­sons découvrir…