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Circus Baobab (Paris Quartier d’Eté)

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La Légende du Singe Tambourinaire

Mise en scène de Pier­rot Bidon.
Choré­gra­phie de Ibrahi­ma Coumbassa.
Direc­tion musi­cale de Momo Wan­del Soumah.
Avec 14 acro­bates, danseurs et chanteuses et 10 musiciens.

Et si le Jardin des Tui­leries deve­nait jun­gle africaine l’e­space d’un été ? C’est désor­mais chose faite grâce au Fes­ti­val Paris Quarti­er d’Eté qui fait vibr­er le sage parc aux rythmes africains.

Cir­cus Baobab, jeune com­pag­nie guinéenne, vient nous con­ter sous les étoiles la légende du singe tam­bouri­naire et de l’éter­nelle lutte entre l’homme et l’an­i­mal. L’en­trée en la matière vaut déjà le détour : tels les chats d’An­drew Lloyd Web­ber, les singes du Cir­cus arrivent de tous côtés pour taquin­er le spec­ta­teur avant de s’emparer de la scène pour y rebondir et inve­stir l’im­mense baobab qui la surplombe.

La pre­mière par­tie du spec­ta­cle est un épous­tou­flant fes­ti­val d’ac­ro­baties en tout genre. Les artistes volent de trapèze en trapèze, réalisent des pyra­mides humaines, se con­tor­sion­nent avec une facil­ité décon­cer­tante. Avec un cos­tume min­i­mal­iste et sans effets spé­ci­aux, les acro­bates arrivent à nous faire croire qu’ils sont des singes par leur seul lan­gage physique. Le com­pag­nie sem­ble s’en don­ner à coeur joie et cette énergie est une véri­ta­ble cure de jouvence.
La deux­ième par­tie met l’ac­cent sur les per­cus­sions et les dans­es. On aurait aimé s’at­tarder plus sur les fasci­nantes acro­baties que sur la musique quelque peu répéti­tive mais la joie col­lec­tive gagne le pub­lic avec une effi­cac­ité redoutable.

Pen­dant une heure quinze, le spec­ta­teur parisien est emporté sur un autre con­ti­nent, dans un autre monde, et peut-être même à une autre époque, celle où l’on dévo­rait les livres d’im­ages avec un émer­veille­ment sans fin.