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Christopher Renshaw : l’autre homme derrière le masque

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Christopher Renshaw (c) 2009 ZLL - Photos : Storybox Photo/S.Ruet
Christo­pher Ren­shaw © 2009 ZLL — Pho­tos : Sto­ry­box Photo/S.Ruet

Après The King and I, Taboo et We will rock you, qu’est-ce ce qui vous a décidé à met­tre en scène Zor­ro ?
C’est le fla­men­co, j’adore cette danse. Je trou­ve que c’est une excel­lente idée d’u­tilis­er un thème aus­si pop­u­laire que Zor­ro pour créer un spec­ta­cle de fla­men­co. Ma déci­sion m’est apparue comme une évi­dence, un « no brain­er » comme on dit en anglais.

Quel a été le plus grand défi à relever dans cette production ?
Tout est très com­pliqué dans un musi­cal : il faut des années de tra­vail pour aboutir à cette cohé­sion presque famil­iale entre tous les par­tic­i­pants, créa­teurs, pro­duc­tion et troupe, qui fera que le spec­ta­cle est réussi.

Qu’est-ce qui vous a procuré la plus grande joie au cours de cette dernière production ?
Je peux vous dire que la troupe française est extra­or­di­naire. Plus générale­ment toute l’ex­péri­ence française, en fait, m’a réjoui. J’ai ressen­ti beau­coup de chaleur, un peu de folie, des drames en pagaille, mais surtout une ami­tié pro­fonde et une impli­ca­tion forte pour que je puisse faire mon travail.

Avez-vous été sur­pris par le niveau de la troupe ?
Pour être hon­nête, j’an­tic­i­pais plus de dif­fi­cultés car le musi­cal n’est pas vrai­ment une tra­di­tion française, vous n’avez pas ici d’é­coles spé­cial­isées, ni de fil­ières que l’on trou­ve en Angleterre et aux Etats-Unis. Mais mon tra­vail a été rel­a­tive­ment sim­ple car vous dis­posez d’ac­teurs naturelle­ment très doués.

Quelles sont les dif­férences avec la pro­duc­tion de Londres ?
Les shows sont faits pour évoluer, s’en­richir des pro­duc­tions passées. La créa­tion de Zor­ro à Lon­dres est inter­v­enue juste après la pre­mière tournée et j’ai tou­jours pen­sé que le spec­ta­cle pou­vait être amélioré. Donc on a mod­i­fié quelque peu l’his­toire et ajouté des morceaux des Gip­sy Kings, par­mi les meilleurs qu’ils aient écrit. Paris, ville plus latine que Lon­dres, est l’oc­ca­sion d’an­cr­er plus encore le show dans la cul­ture lati­no, déchaîn­er les passions.

Et après les pre­views, avez-vous fait d’autres adap­ta­tions au pub­lic local ?
Les pre­views sont très cour­tes ici, donc je n’ai pas vrai­ment eu le temps. On a juste accéléré le rythme glob­al, mais ceci vaut pour à peu près tous les musicals.

Zor­ro est-il trop européen pour avoir une vie sur Broadway ?
Zor­ro est une his­toire améri­caine et le fla­men­co a une portée mon­di­ale, donc ce show a du poten­tiel dans tous les pays et cer­taine­ment à Broadway.

Avez-vous déjà d’autres pro­jets dont vous pou­vez parler ?
Je vais tra­vailler à nou­veau avec Boy George [NDLR : paroles et musiques de Taboo], un pro­jet gigan­tesque qui va sans doute encore pren­dre sept ans avant de voir le jour ! En atten­dant, Zor­ro va encore m’oc­cu­per beau­coup pen­dant les prochaines années.