Chez Mimi (Critique)

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Une pièce d’Aziz Chouaki

Mise en scène : Frédérique Lazarini
Avec Ray­hana, Ricky Nor­ton, Didi­er Lesour, Amélie Gonin, Fab­rice Jos­so, Ian Fénelon, Elsa Agnès, et la par­tic­i­pa­tion de Lydia Nicaud.
Lumières et décor : François Cabanat
Cos­tume : Edouard Funck, et Jac­inte Coif­fure pour les perruques
Choré­gra­phie : Françoise Munch
Son : Joël Simon

Durée : 1h30

« Une comédie provençale, une sorte d’aquarelle semi fig­u­ra­tive, qui se feuil­lète dans les années 60. Ca se passe dans un petit bistro guinguette d’un aus­si petit vil­lage non loin de la mer, dont le bal du same­di con­stitue l’unique via­tique. On serait ten­té de dire que c’est une comédie provençale chan­tée, tant la présence de la musique et des chants est impor­tante dans la pièce. La ten­an­cière du bistro, c’est Mimi, la cinquan­taine, un per­son­nage à poigne, à la langue verte, et au coeur sur la main. »

Notre avis :

Bien­v­enue chez Mimi, ten­an­cière d’un bistrot provençal dans les années soix­ante. Le spec­ta­cle s’ouvre sur une pléïade de per­son­nages qui con­stituent les clients du bar. Rumeurs, jalousie, guerre d’Algérie… La pièce peine à pren­dre son rythme entre longs dia­logues et mono­logues. La mise en scène très sobre, a bien du mal à insuf­fler un rythme à l’action.

Mimi et sa dou­ble nation­al­ité fran­co-algéri­enne con­stituent le fil con­duc­teur de l’histoire et lais­sent à la comé­di­enne Ray­han­na l’opportunité d’exprimer toute la dif­fi­culté de quit­ter un pays et les siens. Un pro­pos touchant, certes mais man­quant de sub­til­ité dans l’écriture et le jeu.

Côté musique, les années 60 sont large­ment mis­es en avant avec de nom­breuses repris­es de l’époque. De La Bam­ba au Madi­son, l’esprit guinguette met l’ambiance mais ne fait pas avancer l’histoire.

Au final, une pièce de théâtre qui cumule les clichés mal­adroits et où on s’ennuie plus qu’autre chose…