
Comédie musicale filmée américaine (Singin’ in the Rain) réalisée et chorégraphiée par Stanley Donen et Gene Kelly (1951)
Ecrit par Adolph Green et Betty Comden, Producteur : Arthur Freed, directeur musical : Lennie Hayton
Création sur scène à Londres le 30 juin 1983, à Broadway le 20 juin 1985 1985 et à Liège le 17 décembre 1999.
Première parisienne au Théâtre de la Porte Saint-Martin le 17 janvier 2001.
Chansons
Singin’ In The rain — Would You ? — All I Do Is Dream Of You — I’ve Got A Feeling You’re Fooling — Wedding Of The Painted Doll — Should I ? — Make’Em Laugh — You Were Meant For Me — Fit As A Fiddle — Good Morning — Beautiful Girl — The Broadway Melody — Broadway Rhythm — Moses Supposes
Synopsis
L’action se déroule en 1927, à Hollywood. Le couple le plus romantique du cinéma muet, Don Lockwood et Lina Lamont, prépare son premier film parlant. Mais c’est sans compter sur la voix horripilante de Lina qui possède, en outre, un réel problème pour intégrer la pratique du micro. L’avant-première est un désastre. Cependant, Cosmo, l’ami de Don, a une idée : le film deviendra une comédie musicale et Lina sera intégralement doublée par la débutante Kathy Selden, dont Don tombe amoureux. Le film est un tel triomphe que Lina décide d’utiliser la voix de Kathy à l’avenir. Grâce à l’astucieux Cosmo, le public découvrira le talent de cette dernière, lui permettant enfin de devenir une star à part entière dans le prochain film du trio : Singin’ in the Rain…
Le Thème
Singin’ in the Rain est, avant tout, un film qui nous parle du cinéma. Parallèlement à l’histoire d’amour, c’est surtout une mise en abîme du fonctionnement d’Hollywood dans les années 20. De manière comique, les auteurs nous transportent vers la naissance du cinéma parlant et les obstacles qui apparurent aux professionnels du muet. On peut également observer les coulisses des plateaux, la vie des producteurs et des stars, sans oublier artistes à la recherche de cachets. Ce film est une véritable parodie du système hollywoodien.
L’histoire derrière l’histoire
En 1950, Adolph Green et Betty Comden sont chargés d’écrire une comédie musicale moderne qui incorporerait des chansons écrites entre 1929 et 1931. Anciens professionnels du cinéma muet, ils utilisent naturellement cet univers qu’ils connaissent bien. Pour réaliser et chorégraphier le film, on fait appel à deux habitués de la comédie musicale : Stanley Donen (Sept filles pour sept garçons en 1954, Funny Face en 1957, On the Town (avec Gene Kelly) en 1949) et Gene Kelly (Les Demoiselles de Rochefort (1967) — Brigadoon (1954) réalisateur de Hello Dolly ! (1969), Un Américain à Paris (1951)…).
En ce qui concerne le tournage du film, plusieurs anecdotes subsistent. La scène principale, où Gene Kelly danse seul dans la rue, sous une averse, fut en fait réalisée en studio et nécessita des litres d’eau. Ironiquement, la scène où Lina Lamont est doublée par Debbie Reynolds ne fut pas chantée par cette dernière. La légende veut que Jean Hagen dont la voix était bien plus jolie que celle de son personnage, se soit doublée elle-même. Quoi qu’il en soit, Singin’ in the Rain est devenu la référence absolue de l’âge d’or de la comédie musicale. Certaines de ses scènes sont entrées dans la légende : « Singin’ in the Rain » bien-sûr, mais aussi « Make’em Laugh » où le truculent Donald O’Connor offre un show resté dans les annales, « Broadway Melody » et la rencontre Gene Kelly — Cyd Charisse (« les plus longues jambes d’Hollywood ») ou encore « Good Morning ». Tous ces morceaux sont de petits joyaux musicaux qui, écrits bien avant le film, sont par la suite devenus des classiques repris au niveau international (qui a pu oublier la version de « Chantons sous la pluie » par Sheila ?).
Une adaptation scénique à succès (trois ans à l’affiche) fut proposée aux spectateurs du West End en 1983 tandis qu’une nouvelle version, rechorégraphiée, échouait, elle, à Broadway deux ans plus tard.
Paris présente, à partir de janvier 2001, la version mise en scène à l’Opéra royal de Wallonie de Liège il y a un peu plus d’un an par Jean-Louis Grinda.
Versions de référence
Singin’ in the Rain — 103 minutes, Technicolor — Warner : DVD et VHS. Si vous ne l’avez pas enregistré lors de l’une de ses multiples télédiffusions de fin d’année, la cassette est un must !
Singin’ in the Rain — BO du film — WEA