Accueil Critique Chantal Ladesou : J’ai l’impression que je vous plais…

Chantal Ladesou : J’ai l’impression que je vous plais…

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ladesou-chantalChan­tal Lades­ou, après avoir joué dans des pièces de boule­vard comme Les ama­zones ou Oscar, pro­pose un one-woman-show qui rem­plit par­faite­ment son con­trat : faire rire. L’hu­moriste part d’une intrigue un rien con­fuse sur une bour­geoise qui s’a­gace de la foule aux Galeries Lafayette alors que nous sommes en pleine crise finan­cière, et qui décou­vre son mari dans le plac­ard avec un plom­bier armé d’un tournevis d’un bon cal­i­bre. Séquence répétée comme un leit­mo­tiv et qui per­met d’in­tro­duire dif­férents sketch­es avec pour cible le cou­ple. Trente ans avec le même homme, Michel, bon­jour les dégâts col­latéraux surtout lorsqu’on est comé­di­enne écumant toutes les boîtes de nuit de province, en par­tie grâce à la sou­p­lesse de son échine. La comé­di­enne par­le, non sans un cer­tain courage, de son inter­dic­tion d’en­tr­er dans un mag­a­sin Ikéa, de sa manière très per­son­nelle de régler ses comptes avec France Télé­com, de ses rap­ports ten­dus avec son GPS. Sans par­ler d’un irré­sistible entre­tien avec un assis­tant de Jean-Luc Delarue et ses déboires de tour­nage. La vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Et la comédie musi­cale dans tout ça ? Eh bien Chan­tal Lades­ou ne l’é­pargne pas puisqu’elle explique par le menu le spec­ta­cle musi­cal qu’elle a écrit et compte met­tre en scène tout en se dis­tribuant dans le rôle prin­ci­pal féminin, celui de Julia, une jeune femme de 26 ans (elle avoue avoir l’âge du rôle) très amoureuse de Rodolphe à tel point que le titre du spec­ta­cle sera : Rodolphe et Julia, en hom­mage à Roméo et Juli­ette. Si ce n’est que dans le cas présent Rodolphe est mort durant tout le spec­ta­cle. Il faut l’en­ten­dre racon­ter com­ment elle prévoit un final grandiose avec feu d’ar­ti­fice géant, tour Eif­fel grandeur nature sur le plateau, avec Julia qui élec­trise le pub­lic en délire. On s’y croirait. Finale­ment, le sketch se ter­mine avec un feu de ben­gale gra­cieuse­ment offert par le pro­duc­teur qui refuse le pro­jet, on se demande bien pourquoi. Bref, durant plus d’une heure le pub­lic rit sans arrière pen­sée et, petit con­seil, mieux vaut arriv­er à l’heure, ne pas rire trop bizarrement et éviter de tou­ss­er : Chan­tal Lades­ou n’a pas son pareil pour épin­gler les spec­ta­teurs et s’a­muser avec. Vous voilà prévenus !

Pour en savoir plus vous pou­vez con­sul­ter le site de Chan­tal Lades­ou.