de Peter Turrini, avec Jean-Quentin Châtelain, mise en scène : Claude Brozzoni, composition et interprétation musicale : Grégory Dargent et Claude Gomez.
synopsis : J’aimerais aimer mes ennemis jusqu’à ce qu’ils s’écroulent sous mon amour.
À soixante-dix ans, l’Autrichien Peter Turrini rassemble éclats, confessions, poèmes et visions du monde dans son journal, devenu revue autobiographique. Accompagné par deux musiciens, Jean-Quentin Châtelain incarne cet homme détaché du monde.
Notre avis : Jean-Quentin Châtelain déclame, 90 minutes durant, la vie de Peter Turrini, auteur autrichien. Pour l’accompagner : deux musiciens qui usent de musiques électroniques tantôt planantes, tantôt très rock. L’un des musiciens, Grégory Dargent , gratte parfois sur une guitare électrique et chante en allemand. D’un point de vue scénographique, un écran, comme sorti d’un chantier, permet à diverses images mouvantes d’illustrer les propos du narrateur. Un filet d’eau côtoie un insecte kafkaïen ou encore un chemin tracé dans un champ de blé. Alors, que penser de tout cela ? La proposition est tenue, cela ne fait aucun doute. Toutefois, il est possible de se laisser entrainer dans une sorte de torpeur grâce à cette musique volontiers répétitive et laisser son esprit divaguer, oubliant assez vite le monologue servi avec conviction par l’artiste. C’est ce qui m’est arrivé. Lorsque l’on reprend pied, les turpitudes de cet auteur allemand paraissent un rien chargées, comme si le recul manquait. Une sorte de happening, donc, à réserver aux amateurs du genre.