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Cecilia Cara — De Juliette à Betty

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Cecilia Cara ©DR
Cecil­ia Cara ©DR

Depuis Roméo et Juli­ette, le pub­lic a pu enten­dre votre voix sur la ver­sion française du Fan­tôme de l’Opéra. Com­ment s’est passée cette aventure ?
Tout a débuté très sim­ple­ment par un cast­ing. Je ne con­nais­sais pas le monde du dou­blage et ce fut une expéri­ence très enrichissante de pou­voir par­ticiper à la pro­duc­tion française et anglaise. J’é­tais très motivée car je trou­vais la par­ti­tion sub­lime mais je ne vous cache pas que j’avais quelques appréhen­sions car je n’avais jamais chan­té de clas­sique jusqu’alors. J’ai décou­vert deux façons de tra­vailler : en France avec la bande ryth­mo et en Angleterre dans un véri­ta­ble stu­dio d’en­reg­istrement. C’é­tait une expéri­ence folle et intense puisque les enreg­istrements se sont faits en une semaine en France et en une semaine en Angleterre, mais j’en garde un excel­lent souvenir.

On vous a vue faire égale­ment vos pre­miers pas au ciné­ma dans Le car­ton réal­isé par Charles Nemes…
Tout a com­mencé lorsque Sébastien Fech­n­er m’a vue sur scène sur Roméo et Juli­ette. Il m’a con­tac­tée pour me pro­pos­er un petit rôle, que j’ai évidem­ment accep­té immé­di­ate­ment. L’at­mo­sphère était très bon enfant. Le réal­isa­teur m’a mise en con­fi­ance. Nous avons beau­coup ri tout en étant très pro­fes­sion­nels. Ça reste un très bon souvenir.

Actuelle­ment, vous faites votre ren­trée sur les planch­es, com­ment cette aven­ture a?t‑elle commencé ?
C’est Gré­gori Baquet qui nous a présen­té la pièce il y a déjà un an et demi. Arthur et moi avons fait une lec­ture et la com­plic­ité entre nous est immé­di­ate­ment passée. Nous avons eu l’op­por­tu­nité de jouer la pièce cet été au Fes­ti­val d’Av­i­gnon pour 24 représen­ta­tions et c’est là que le Théâtre des Math­urins est venu nous pro­pos­er de le repren­dre à Paris.

Quelles sont les dif­fi­cultés que vous avez rencontrées ?
À la lec­ture, je me suis posé beau­coup de ques­tions : suis-je capa­ble de jouer ce texte ? Est-ce que je vais être crédi­ble ? Com­ment jouer un per­son­nage qui tra­verse tous les âges sans tomber dans la car­i­ca­ture ? Et puis, j’ai fon­cé. Nous avons beau­coup tra­vail­lé pour faire évoluer nos per­son­nages ensem­ble. Nous avons util­isé la tech­nique de l’im­pro­vi­sa­tion dans notre tra­vail. Cha­cun a testé l’autre et cha­cun a con­seil­lé et guidé l’autre. On joue ensem­ble et on s’a­muse ensem­ble. Ça me plaît énor­mé­ment. J’aime le « spec­ta­cle vivant », dif­férent chaque soir.

Quelles sen­sa­tions cela pro­cure-t-il de jouer sur une scène si proche du public ?
C’est rad­i­cale­ment dif­férent de Roméo et Juli­ette. Le pre­mier rang est à deux mètres de nous. C’est désta­bil­isant au début mais au final, j’ap­pré­cie beau­coup cette prox­im­ité. Notre jeu peut être plus intimiste, on voit le pub­lic dans les yeux, on joue avec lui. C’est une autre façon d’ap­préhen­der la scène

Et côté musi­cal, vous avez des projets ?
Je suis actuelle­ment en train de pré­par­er mon deux­ième album. J’ai déjà fait deux con­certs au Petit Mont­par­nasse et à l’Eu­ropéen, ce qui m’a per­mis de me con­forter dans mes choix musi­caux. Les rythmes latins m’at­tirent depuis tou­jours et j’ai envie de don­ner à cet album une couleur métis­sée et latine. Je prévois d’ailleurs de voy­ager en Amérique Latine pour me nour­rir et écrire ce nou­v­el opus.