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Cats — Pour toujours dans notre Memory !

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Cats ©DR

Musique : Andrew Lloyd Webber.
Lyrics : T. S. Eliot (livret d’après ses poèmes).
Date de créa­tion à Lon­dres : 11 mai 1981 (tou­jours à l’af­fiche), à Broad­way : 7 octo­bre 1982 (tou­jours à l’af­fiche), à Paris : le 23 févri­er 1989.

Prin­ci­pales chansons 
Le Nom d’un chat, Rocky Tam Tam, Le Vieux Math­usalem, La Chan­son des Jalu­pates, La Chan­son de Gris­abelle (Mem­o­ry), Edgar le chat fer­rovi­aire, Le Voy­age vers la Félinosphère.

Syn­op­sis
L’in­trigue de Cats n’est volon­taire­ment pas très élaborée. Au beau milieu d’une décharge publique se suc­cè­dent dif­férents tableaux. Tour à tour, les chats vien­nent évo­quer le des­tin de leurs amis ou bien leur pro­pre existence.
La doyenne de la troupe de chats, Gris­abelle, dont la beauté s’est fanée, est l’un des per­son­nages les plus attachants. Après avoir chan­té « Mem­o­ry », elle est guidée par le sage Deuteronome jusqu’à la Féli­nosphère, le par­adis des chats.

Le thème
Cats appar­tient aux clas­siques de la comédie musi­cale. Lors de sa créa­tion, ce spec­ta­cle est apparu comme un événe­ment de pre­mier ordre et a revi­tal­isé la scène anglaise. En effet, il décline à très grande échelle un monde de fan­taisie et de couleurs dont on avait per­du l’habitude.
Il mar­que l’ap­pari­tion du « méga-musi­cal », spec­ta­cle à grand bud­get d’in­spi­ra­tion hol­ly­woo­d­i­enne et adap­té au théâtre et dont les autres exem­ples fameux sont Le Fantôme de l’opéra et Sun­set Boule­vard (du même Lloyd Web­ber) ain­si que Les Mis­érables et Miss Saï­gon.

L’his­toire der­rière l’histoire 
Andrew Lloyd Web­ber a déjà com­posé entre autres Joseph and the Amaz­ing Tech­ni­col­or Dream­coat, Jesus Christ Super­star et Evi­ta lorsqu’il crée Cats à Lon­dres en 1981. Il s’in­spire d’Old Pos­sum’s Book of Prac­ti­cal Cats, un livre pour enfants écrit par le poète et dra­maturge anglo-sax­on T. S. Eliot. Ain­si, cette comédie musi­cale con­stitue l’un des rares cas où le paroli­er est mort bien des décen­nies avant que le spec­ta­cle ne soit conçu.

Le mimétisme est par­fait entre les comé­di­ens et leurs car­ac­tères félins. Le pub­lic peut appréci­er non seule­ment la voix de chaque inter­prète mais égale­ment leur tal­ent de danseur. Andrew Lloyd Web­ber attribue à chaque chat un genre musi­cal en adéqua­tion avec son car­ac­tère. La musique est un sub­til mélange de morceaux pop et de refrains tra­di­tion­nelle­ment asso­ciés au théâtre musi­cal. Les rythmes sont entraî­nants et il est dif­fi­cile de ne pas repren­dre en cœur les mélodies.
L’une d’en­tre elles est même dev­enue un stan­dard puisque les paroles de la chan­son « Mem­o­ry », immor­tal­isée par Bar­bara Streisand, ont été sur toutes les lèvres.

Cats a fait l’ob­jet d’une adap­ta­tion française en 1989 qui n’a pas ren­con­tré le suc­cès escomp­té. Ajouté au résul­tat mit­igé enreg­istré par Les Mis­érables deux ans plus tard, cela a fait dire au pro­duc­teur des deux spec­ta­cles, Cameron Mack­in­tosh, que décidé­ment « les Français et la comédie musi­cale sont deux ter­mes qui s’ex­clu­ent mutuelle­ment ». Une répu­ta­tion peu flat­teuse qui nous colle tou­jours à la peau et qui explique la frilosité des pro­duc­teurs anglo-sax­ons à inve­stir le marché hexagonal.

Ver­sions de référence
Cats - album orig­i­nal de Lon­dres (Poly­dor 314 521 463–2) — On ne fait jamais mieux que l’é­mo­tion qui se dégage d’un album original.

Cats - ver­sion française inté­grale (Poly­dor 839 449 — 2) — Un dou­ble CD pour la nostalgie…

Cats — la vidéo ou le DVD (Uni­ver­sal Vidéo). For­mi­da­ble­ment filmé, béné­fi­ciant d’une bonne réorches­tra­tion et de change­ments dans la lumière et la choré­gra­phie, c’est un must pour faire con­nais­sance avec cette œuvre.