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Cathy Sabroux nous parle de la Grande Fête du Théâtre Musical 2011

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La grande fête du théâtre musi­cal : troisième édi­tion. Pour ceux qui décou­vri­raient cette soirée, com­ment cette aven­ture a‑t-elle démarré ?
Cathy Sabroux et Jacky Azen­cott : Une idée toute sim­ple, inspirée par le suc­cès du pre­mier fes­ti­val Diva en 2008 : réu­nir les artistes et inter­prètes du théâtre musi­cal pour une grande fête à Paris au print­emps afin de faire décou­vrir au pub­lic des extraits de nou­velles créa­tions et de grands classiques.
L’oc­ca­sion de se retrou­ver au Comé­dia qui nous fait con­fi­ance. C’est notre Eldo­ra­do, sans jeu de mots, car le lieu est for­mi­da­ble­ment bien adap­té aux artistes et aux spec­ta­teurs pour faire du musi­cal. Mau­rice Moli­na et son équipe nous ont accueil­lis avec ent­hou­si­asme et une extrême confiance.
Dès la pre­mière édi­tion, nous avons col­laboré tout naturelle­ment avec nos amis de Regard en Coulisse qui fêtait ses dix années d’ex­is­tence et un parte­nar­i­at avec France Musique pro­posé par Lau­rent Val­ière pour 42e rue : une syn­ergie qui a par­faite­ment fonctionné.
Depuis l’an dernier, nous avons décidé de partager cette soirée avec l’as­so­ci­a­tion CARE France, que nous con­nais­sions et appré­cions beau­coup pour son tra­vail. Tous les artistes s’y sont prêtés gra­cieuse­ment dans un très beau geste de solidarité.

Quelles sont les spé­ci­ficités et les nou­veautés de cette édition ?
Nos parte­nar­i­ats avec CARE France et France Musique ont amené d’autres exi­gences, mais nous n’avons rien per­du de l’e­sprit fes­tif de cette ren­con­tre, ni de nos exi­gences communes.
Une soirée de gala con­cerne un pub­lic plus large. A côté de très gross­es pro­duc­tions, de nom­breux spec­ta­cles ren­con­trent un beau par­cours et nous tenons bien sûr à ren­dre compte de cette actu­al­ité du théâtre musi­cal. Et puis, il ya tou­jours cet attache­ment très fort pour le music-hall et le cabaret, le jazz, l’opérette, la chanson…
Je tiens beau­coup à faire cohab­iter tout ces gen­res pour peu qu’ils aient qual­ité et tal­ent comme  dénom­i­na­teurs com­muns. L’é­mo­tion sus­citée par la voix et la musique rassem­ble tout le monde ; on peut être intel­li­gent sans être ennuyeux, et pop­u­laire avec finesse. Pour le fil con­duc­teur, on s’en tient donc au courant créatif continu !

On peut imag­in­er que désor­mais les deman­des afflu­ent pour par­ticiper à la soirée…
Depuis la créa­tion de Diva avec son fes­ti­val à la Car­toucherie, le mou­ve­ment et les propo­si­tions vien­nent essen­tielle­ment des artistes ! Ce sont des créa­teurs, des gym­nastes, tou­jours en réflex­ion, en mou­ve­ment, en action ! Entre les pro­jets, l’af­fiche en cours, les envies du moment et le plaisir d’es­say­er autre chose, nous auri­ons pu offrir une très longue nuit du théâtre musi­cal… C’est plutôt bon signe et cela donne des idées ! Nous prenons déjà ren­dez-vous avec nom­bre d’artistes et de troupes qui n’ont pas pu par­ticiper : pour­tant, comme l’an dernier, il y aura près de 150 artistes sur scène !

Com­ment choi­sis­sez-vous les extraits et les pro­duc­tions présentées ?
Nous gar­dons l’ob­jec­tif du gala : faire décou­vrir à un max­i­mum de gens le musi­cal dans toute sa var­iété, mélanger les gen­res et don­ner de l’ar­gent à CARE France tout en s’a­mu­sant ! Il faut éviter les pièges d’une soirée trop longue : présen­ta­tion de sai­son, céré­monie d’au­to-con­grat­u­la­tion ou fête de fin d’an­née, sans juger du genre, par­fois cela n’en finit pas… La grande fête du théâtre musi­cal doit être ryth­mée, réserv­er des sur­pris­es, créer débats et curiosités…

Pou­vez-vous annon­cer quelques numéros en exclusivité ?
Nous sommes très touchés par la présence de Sarah Gabriel (My Fair Lady au Châtelet) et de Tina May, qui vien­nent de Lon­dres pour par­ticiper à cette soirée, de Jean Lacorner­ie, récem­ment nom­mé au Théâtre de la Croix Rousse de Lyon avec la présence de l’ex­cel­lente équipe de Lady in the Dark. Par les artistes qui pré­par­ent un numéro spé­ciale­ment pour la soirée  comme  Flo­rence Pel­ly et Vin­cent Heden, Jérôme Pradon et Sophie Del­mas, Sophie Tel­li­er et Olivi­er Bre­it­man, Claire Pérot et Julien Bap­tist, pour n’en citer que quelques-uns, par le tra­vail remar­quable d’arrange­ments et de répéti­tions accom­pli par les musi­ciens et danseurs à  chaque numéro. Et l’e­sprit d’hu­mour souf­flera très fort, grâce à ceux qui écrivent et font le lien entre présen­ta­tri­ces déjan­tées  (Chris­tine Bon­nard, Car­o­line Roë­lands), des troupes et com­pag­nies à l’én­ergie for­mi­da­bles. D’ailleurs, beau­coup de per­son­nal­ités et artistes ont aus­si réservé leur soirée pour être présents, dans le pub­lic, avec nous pour cette soirée unique…
Il y a… ah, ça suf­fit, je vous en ai déjà trop dit !

Qui est l’équipe qui organ­ise cette fête ?
Nous avons con­sti­tué au fil des années une équipe basée sur les com­pé­tences et la force de propo­si­tion des uns et des autres. C’est un grand atout car nous nous con­nais­sons bien et nous nous faisons con­fi­ance : c’est un évène­ment énorme à réalis­er et coor­don­ner, qui con­cerne près de 200 per­son­nes. On tra­vaille assez libre­ment autour d’un petit comité de base — une quin­zaine de per­son­nes (Diva, Regard en Coulisse, le Théâtre Comé­dia, France Musique) — qui réu­nit auteurs, met­teurs en scène, spé­cial­istes du théâtre musi­cal, artistes, tech­ni­ciens, régisseurs…

Quelles sont les prochaines étapes pour le réseau Diva ?
Nous con­tin­uons à  ques­tion­ner la créa­tion dans le musi­cal : le réseau Diva est extrême­ment dynamique. Nous pour­suiv­ons la con­struc­tion du cen­tre de créa­tion et de développe­ment du théâtre musi­cal qui se des­sine au fil des évène­ments et ren­dez-vous Diva devenus incon­tourn­ables : les mas­ter class­es qui per­me­t­tent aux inter­prètes, arrangeurs ou auteurs de tra­vailler près de trois mois par an avec de grand pro­fes­sion­nels améri­cains et anglais (mais aus­si français), les Ren­con­tres décou­vertes de juin en parte­nar­i­at avec la SACD, des pro­gram­ma­tions fes­tives et, dès l’an prochain, des con­certs d’œu­vres rares, des journées de ren­con­tres pro­fes­sion­nelles, la mise en place d’un réseau européen de réflex­ion et de propo­si­tions  : il est devenu cap­i­tal de lier ce tra­vail d’échanges et de réflex­ion aux réseaux créat­ifs et aux éner­gies artis­tiques ! Nous sommes heureux d’en percevoir enfin l’é­cho au niveau institutionnel.
Nous jouons volon­tiers un rôle d’ag­i­ta­teur musi­cal, mais savons que la ques­tion cru­ciale est main­tenant celle de la pro­duc­tion dans un con­texte pub­lic qui nég­lige large­ment le genre. Il est temps, plus que jamais, de ras­sur­er les pro­duc­teurs sur la qual­ité et le savoir-faire de cette généra­tion d’artistes, et sur le tal­ent des nou­veaux auteurs et créa­teurs français.
Nous le voyons bien : ce qui se passe depuis quelques années dépasse  l’en­goue­ment pour les repris­es des grands suc­cès améri­cains ou les grands shows proches de la cul­ture télévisée ; il y a une spé­ci­ficité française orig­i­nale qui pointe le bout de son tal­ent et renoue avec l’histoire…
La comédie musi­cale améri­caine est une référence, certes, et con­tribue à remo­bilis­er le pub­lic, mais si les théâtres et les pro­duc­teurs mis­aient un peu sur les tal­ents d’au­jour­d’hui et refai­saient les comptes, d’i­ci quelques années, les pro­fes­sion­nels de Lon­dres et New York se presseraient de nou­veau à Paris pour décou­vrir les nou­velles pièces musicales…

Décou­vrez les infor­ma­tions pra­tiques.

La grande fête 2010

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