J’ai commencé à faire de la danse classique et du jazz à 4 ans. À 14 ans, j’étais dans une troupe amateur portant le nom de Crescendo, elle comptait entre 150 et 200 personnes de 14 à 34 ans. Cette troupe nous a permis d’essayer plusieurs disciplines : j’y ai chanté, dansé, été initiée à la chorégraphie et même à la fabrication de costumes de scène. C’est aussi là que j’ai touché, pour la première fois, à la comédie musicale. J’ai joué Cosette dans Les Misérables. Ensuite, j’ai fait du cabaret dans Les Folies de Paris à Québec ainsi qu’à Lille, en France, en tant qu’artiste invitée, pendant une période de deux ans et demi. J’ai été aussi meneuse de revue, à Drummondville, pour la troupe Paris-Paris . En 2002, j’ai gagné le festival de la chanson de Granby en tant qu’interprète. Ma participation dans Don Juan est arrivée en 2003, après plusieurs auditions.
Vous allez reprendre le rôle d’Isabelle dans Don Juan, rôle que vous avez créé en 2004. Comment appréhendez-vous ce retour ?
Cela fait presque deux ans que j’ai interprété le rôle d’Isabelle. Dès que l’on m’a appelée, j’ai recommencé à réécouter les chansons. Je me souviens aussi des chorégraphies mais, par contre, je suis incapable de me souvenir de la mise en scène. Il y a une chanson, entre autres, où je tire le tarot. Maintenant, je n’ai plus aucune idée de ce que je faisais à ce moment précis de la pièce. J’ai aussi changé de partenaire. Ce n’est plus Mario Pelchat qui fait Don Carlos, mais Robert Marien. Je retrouve toutefois tous mes amis : Jean-François, Marie-Ève, Philippe, Cindy et même Geneviève Charest avec qui je vais partager le rôle d’Isabelle. Nous allons appeler ça un Don Juan éclair. Ce sera beaucoup de travail, pour moi, du moins.
Vous n’avez pas suivi la troupe de Don Juan, en France, en 2005. Pourquoi ?
Parce que je faisais Si Alys m’était chantée , un hommage à notre première chanteuse connue à l’extérieur du Québec, dans les années 40. J’étais la tête d’affiche de ce spectacle au Casino de Montréal. Huit mois avant qu’on m’offre d’aller à Paris pour Don Juan, on m’avait confirmé que je ne ferais pas partie de la troupe parisienne et qu’Amandine aurait le rôle d’Isabelle. Donc, j’ai accepté d’autres contrats et, comme je suis une personne très loyale, je ne pouvais pas accepter cette nouvelle offre. J’ai eu le coeur brisé mais, d’un autre côté, comme Don Juan m’a manqué j’ai très hâte de le refaire.
Et si de nouveau Don Juan était présenté en tournée en France ?
Après Don Juan, je vais participer à Dassin, hommage à Joe Dassin, en octobre et novembre prochains, sans compter les possibilités de prolongations en 2007. Et j’ai aussi la promotion de mon premier CD. En fait, ma première réponse serait « oui » mais tout va dépendre du déroulement de mes engagements.
Après Don Juan, vous avez poursuivi avec Si Alys m’était chantée et Du Rock à l’Opéra, comment décririez-vous ces expériences ?
Dans Si Alys m’était chantée, j’ai eu la chance de côtoyer Alys Roby. Elle est la première grande star du Québec. Ce fut une énorme leçon de vie et de passion. À 84 ans, elle est encore très heureuse de se retrouver sur scène. Alors, ça replace ma perspective face à mon métier.
Du Rock à l’Opéra c’est un cadeau qui m’a permis de vivre de très beaux moments dans ma vie de scène car j’ai eu la chance de travailler avec une très belle équipe. Je me sentais à ma place. De plus, nous avions des musiciens qui jouaient en direct. Ça change tout. C’est la première fois de ma vie que je suis déçue qu’un spectacle se termine.
En avril dernier, vous avez lancé votre premier CD. Décrivez-le nous ?
C’est du rock/opéra émotif. On me fait souvent des reproches sur ma passion et sur mon intensité. J’ai mis beaucoup de retenue sur cet album ce qui m’a fait un bien énorme. L’album représente les dix dernières années de ma vie. C’est aussi un clin d’oeil aux grands classiques. Car j’ai une formation en chant classique. Je ne pouvais pas m’empêcher de faire ce genre de musique sur mon CD. C’est une partie de moi. Ce n’est pas un CD à écouter avant de dormir ou bien lors d’un repas. Au contraire, on le fait jouer à fond dans la voiture et j’espère qu’il sera aussi libérateur pour les gens qui le chanteront qu’il l’a été pour moi.
Un lancement en France est-il envisagé ?
C’est avant tout un souhait et aussi un très grand rêve. Il sortira sûrement en France un jour mais, pour le moment, rien de concret n’est prévu. J’essaie d’être prophète dans mon pays avant mais, s’il sortait en France, il y aurait des retouches sur le mixage de certaines chansons pour que le son soit, disons, plus « européen ».
Quels sont vos projets futurs ?
Je travaille déjà sur mon deuxième CD. Certaines chansons, n’ayant pu être produites sur le premier album, vont pouvoir être utilisées pour le prochain CD. J’aimerais aussi faire de la conception de revues. J’espère toujours avoir la chance de participer à d’autres comédies musicales. Je suis une très grande fan de ce genre. C’est ma passion. Ma vie est une comédie musicale.
Le site du spectacle
Du 25 août au 10 septembre (Théâtre Broadway du Centre Bell)