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Cannibal the Musical

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Atten­tion, ce film musi­cal n’est pas à pren­dre au pre­mier degré tant les quelques scènes d’hor­reur sont épou­vanta­bles (« gore » pour les ini­tiés). Mais si l’hu­mour très lourd vous fait rire et que vous avez l’estom­ac bien attaché, alors vous pour­rez trou­ver votre compte dans ce film déli­rant fait de bouts de ficelles. On pour­rait évo­quer l’e­sprit par­o­dique du film Scream (1996) en net­te­ment moins abouti cepen­dant. L’his­toire est tirée d’un fait authen­tique : au 19e siè­cle un guide pour chercheurs d’or est jugé pour can­ni­bal­isme. Lui et ses com­pagnons s’é­taient égarés sans vivres dans les mon­tagnes du Col­orado. Avec un mau­vais goût assumé, tous les pon­cifs du west­ern passent à la grande lessiveuse (genre South Park auquel col­la­bore le réal­isa­teur et scé­nar­iste Trey Park­er). Une chan­son se moque ouverte­ment de la comédie musi­cale légendaire out­re-Atlan­tique Okla­homa! (« What a beau­ti­ful morn­ing » devient « Le ciel est bleu, les arbres sont verts »). Le reste est de la même veine à railler l’op­ti­misme béat des pio­nniers de l’Ouest et des comédies musi­cales. Les chan­sons sont volon­taire­ment sim­plistes et moqueuses, jusqu’à en devenir débiles. Bref ce film ressem­ble à une pochade d’é­tu­di­ants qui ont poussé l’outrance et l’hor­reur jusqu’au bout. Pour ces raisons il fera le régal canaille de quelques ama­teurs mais il faut bien avouer qu’il rebutera la majorité.

L’édi­teur améri­cain Tro­ma est spé­cial­isé dans le film d’hor­reur « pur et dur ». Les titres de la col­lec­tion sont listés dans la jaque­tte, ils font très séries Z et cer­tains sont hila­rants. La démarche est orig­i­nale mais l’in­térêt du pub­lic français pour le genre reste à confirmer.

Par­mi les bonus, tou­jours d’un goût dou­teux (et donc appré­cia­ble pour ceux que le film aura dis­trait), il y a une courte (1’30) inter­ven­tion gag d’un cer­tain Lem­my qui offi­cie dans le groupe Motor­head. Un reportage un peu plus long (env­i­ron 7′) per­met de faire con­nais­sance avec le réal­isa­teur et ini­ti­a­teur du pro­jet Trey Park­er ain­si que de deux de ses acolytes. La morale à tir­er est qu’il faut pouss­er ses pro­jets jusqu’au bout, Can­ni­bal the Musi­cal étant à pren­dre en exem­ple ! Enfin il y a la bande annonce du film. Atten­tion tous ces bonus sont restés en ver­sion orig­i­nale sans sous-titres.