Musique : Alan Menken
Livret : Cheri Steinkellner et Bill Steinkellner
Paroles : Glenn Slater
Mise en scène : Denise Filiatrault
Direction musicale et arrangements :Guillaume St-Laurent
Adaptation livret : Ludovic-Alexandre Vidal
Adaptation : Nicolas Nebot
Distribution :
Dayane Ntibarikure : Dolores / Sœur Marie-Clarence
Normand Brathwaite : Curtis the pimp
Guillaume Cyr : Joey
Vladimir Alexis : TJ
Gardy Fury : Eddie Sauter
Marc Hervieux : Monseigneur O’Hara
Linda Sorgini : Mère supérieure
Suzanne Champagne : Sœur Marie-Patrick
Albane Chateau : Soeur Marie-Robert
France Castel : Soeur Marie-Lazarus
Dorothée Berryman : Soeur Marie-Antoinette
Danièle Lorain : Soeur Marie-Eustache
Isabelle Drainvile : Soeur Marie-Thérèse
Marie-Claude Michaud : Soeur Marie-Madeleine
Sylvie Ferlatte : Soeur Marie-Christine
Hélène Major : Soeur Marie-Alena
Monik Vincent : Soeur Marie de la Rédemption
Estelle Esse (mezz) : Soeur Marie de l’Incarnation
Nathalie Gadouas : Soeur Marie du Saint-Esprit
Matt Tremblay : Danseur/ Servant de messe, Bum/Client dans le bar
Mathieu Lorain-Dignard : Servant de messe/Présentateur, Client dans le bar/Policier/Bum
Daniel Delisle : Ernie, Danseur rêve, Bum
Alexia Gourd : Bum/Serveuse/Pute/Danseuse
Brigitte Désy : Michelle/Danseuse/Bum
Jennifer Silencieux : Tina/Danseuse/Pute/Bum
Jean-François Poulin : Pablo
Lukay : Danseur/Drag queen/Bum, Policier/Chauffeur de taxi
Musiciens :
Guillaume Saint-Laurent (Chef d’orchestre)
Nicolas Bédard
Lucie Cauchon
Philippe Bouffard
Philippe Beaudin
William Côté
Paul Audy
Témoin d’un meurtre, Dolorès Van Cartier, la diva du disco est placée sous la protection de la police dans le seul endroit où ils sont certains qu’on ne la retrouvera pas – un couvent ! Déguisée en bonne sœur, elle devient rapidement la coqueluche de ses consoeurs, mais fait mauvaise impression auprès de mère supérieure du couvent. Alors qu’elle consacre toute son énergie à une fausse chorale, cherchant à aider les sœurs à trouver leur voie et le répit dans un quartier miteux, sa mascarade pourrait exploser au grand jour. Le temps serait-il compté pour Dolorès, activement traquée par des criminels ? Ou ces derniers auraient-ils sous-estimé le pouvoir de la communauté qui l’a recueillie ?
Notre avis :
Pour son édition 2014 et sa traditionnelle comédie musicale, le Festival Juste pour rire voulait présenter Evita… mais Denise Filiatrault voulait Sister Act. Donc, nous voilà chez les bonnes sœurs.
Sister Act est basé sur le film des années 90 — l’histoire est pratiquement la même — en revanche, on ne retrouve pas les chansons du film. Les chansons de Glenn Slater sur les musiques d’Alan Menken, servent très bien l’histoire et on oublie vite les « My Guy » ou les « I Will Follow Him ». Sister Act version scénique nous transporte totalement dans un autre univers musical et ce n’est pas plus mal.
Pour la version québécoise , nous avons droit à la traduction « Made in Paris ». Les chansons ont été traduites par Nicolas Nebot et le livret par Ludovic-Alexandre Vidal. Nous avions une appréhension envers cette traduction mais, au final, tout est mélodieux à nos oreilles. Les chansons n’ont pas été « modifiées ». Par contre, quelques ajustements ont été faits du côté du livret pour le marché québécois. Mais, encore là, les changements sont minimes.
Sister Act a le mérite d’avoir des décors dignes de ce nom et ce, même si ces décors ne sont pas ce qu’il y a des plus extravagants. Mais ils ont la capacité de situer l’histoire convenablement entre les différentes scènes : un bar, un couvent, un poste de police. De plus, Sister Act peut compter sur pas moins de sept musiciens : mais ne les cherchez pas, ils sont bien installés sous la scène.
Côté distribution, encore là, nous avions des attentes. Le Festival Juste pour rire a misé sur les têtes d’affiche, pour « vendre leur spectacle », toute la publicité étant basée sur le retour de Normand Brathwaite (Curtis) dans une comédie musicale (il était de la version originale de la création québécoise Pied de Poule en 1982). Choix judicieux ? Pas cette fois-ci ! Normand Brathwaite est la grande déception de cette production. Pourtant, nous savons que M. Brathwaite a un talent immense. Mais, pour ce rôle de Curtis, il manquait de conviction et de mémoire ! À plusieurs reprises, il s’emmêlait royalement dans ses répliques et que dire de sa version de « Si je retrouve ma poupée » qui manquait de… « vitalité »… Dommage ! Dayane Ntibarikure, quant à elle, nous a offert une Dolores toute en douceur…un peu trop peut-être. Malgré quelques manques côté voix, elle a su tenir le public en haleine tout le long du spectacle. Nos découvertes sont, sans conteste, l’incroyable Gardy Fury (Eddie la sueur) – celui-là même qui a donné tout son sens au mot « Show-stopper », l’été dernier dans Hairspray – récidive encore cette fois-ci ! Il fait lever la foule lors de sa performance de « Je serai celui-là » et le public en redemande ! Mais le secret bien gardé de Sister Act n’est nul autre que Linda Sorgini qui offre une mère supérieure qui vole presque le show au reste de la distribution. Elle est en plein contrôle d’elle-même aussi bien côté jeu que voix ! Et quelle voix ! Dommage que ses chansons ne sont pas les meilleures du spectacle.
Le succès de Sister Act relève de ses numéros de groupe : « Suis ta voix » , « Partir pour Éden » et « La fièvre du dimanche matin », qui sont enlevés et fort amusants mais ce n’est rien à comparer à l’excellente prestation de la troupe lors du numéro « Trop bon d’être une nonne ! », qui est, à notre avis, le clou du spectacle.