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Broadway en chanté ! (Critique)

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Isabelle Georges : Chant & Danse
Fred­erik Steen­brink :  Piano & Chant
Jérôme Sar­fati : Con­tre­basse & Piano
Édouard Pennes : Gui­tare & Contrebasse
David Gré­bil : Bat­terie jazz
Yann Olli­vo et Cyrille Lehn : Arrangements
Pierre Delanoë, Stéphane Laporte, Hen­ry Lemarc­hand, René Lucades, Josette Mil­gram & Jacques Plante : Adap­ta­tions françaises
Nils Zachari­asen : Scénographie
Axel Bour­si­er : Costumes
Dou­glas Kuhrt : Lumières
Xavier Fer­ri : Son

Deux ans après le suc­cès de Padam, Padam, Isabelle Georges revient au Théâtre La Bruyère.

De Mary Pop­pins à West Side Sto­ry, de Chan­tons sous la Pluie à My Fair Lady, Isabelle Georges et ses com­plices nous entraî­nent dans un spec­ta­cle étour­dis­sant de rythme et de gaîté.

Dans un esprit « bur­lesquo-cul­turel », déli­rant et décalé, un siè­cle de feux d’ar­ti­fice où bril­lent les noms de Cole Porter, Irv­ing Berlin, George et Ira Gersh­win, Jerome Rob­bins et Leonard Bernstein.

Super Cali-frag­ili-stique­ment délicieux !

Notre avis :

Aus­si séduisant que soit l’éclectisme de ce Broad­way en chan­té ! déjà présen­té en ver­sion courte dans le cadre du week-end Radio France — Mélodies du Bon­heur, on espérait qu’un fil con­duc­teur viendrait trans­former le vaste panora­ma d’ex­traits pro­posés en une véri­ta­ble his­toire, par exem­ple celle du musi­cal à New York, ou, du moins, rendrait la jux­ta­po­si­tion d’œuvres aus­si divers­es que Hair et Show Boat moins arti­fi­cielle. Cette réserve mise à part, on s’incline devant l’effervescence de cette revue des suc­cès de l’âge d’or de la comédie musi­cale, chan­tés en langue orig­i­nale ou en français et dans des arrange­ments par­ti­c­ulière­ment réussis.

Prenant vis­i­ble­ment plaisir à s’identifier à – excusez du peu ! – Liza Minel­li, Judy Gar­land, Julie Andrews, Leslie Caron, Deb­bie Reynolds et même… Esther Williams, Isabelle Georges, par sa voix pétil­lante et ses cla­que­ttes agiles, con­duit la soirée avec le tal­ent, l’énergie et la spon­tanéité qu’on lui con­naît, et com­mu­nique sa joie débor­dante à un pub­lic ent­hou­si­aste qui ne se fait pas prier pour enton­ner les irré­sistibles mélodies de Mary Pop­pins ou de La Mélodie du Bon­heur. Moins démon­stratif que sa parte­naire et, de ce fait, très com­plé­men­taire par son autodéri­sion et sa non­cha­lance étudiée, Fred­erik Steen­brink offre de somptueux moments, notam­ment en s’appropriant « Ol’ Man Riv­er » et en en faisant un instant de recueille­ment, et en pro­posant un « Night and Day » aérien et tout en finesse. Com­plé­tant l’affiche, y com­pris dans les gags entre les numéros chan­tés, Jérôme Sar­fati,  Édouard Pennes et David Gré­bil insuf­flent une ambiance swing ’n’ jazz très efficace.

Un spec­ta­cle char­mant et anti-morosité, dont on ressort léger et dansant, comme Fred Astaire et Gin­ger Rogers.