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Critique : Bonnie and Clyde, Polar Musical

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Auteur : Raphaël Ban­cou et Antoine Lelandais

Artistes : Raphaël Ban­cou, Mag­a­li Bon­fils, Chris­tine Bon­nard, Sab­ri­na Boudaoud, Cécil­ia Cara, Fabi­en Hily, Antoine Lelandais, Fabi­an Richard et Gilles Vajou

Met­teur en scène : Antoine Lelandais

Après le Théâtre du Béli­er en Avi­gnon l’été dernier, l’Al­ham­bra accueille, depuis le 22 décem­bre 2009, une ver­sion musi­cale et libre­ment adap­tée de la vie de Bon­nie et Clyde, les célèbres amants-tueurs qui défrayèrent la chronique dans les années 30 aux Etats-Unis. Leur aven­ture a inspiré bon nom­bre d’artistes, tant pour le ciné­ma que pour la chanson.

Pour cette adap­ta­tion théâ­trale, le spec­ta­teur est prévenu : il ne s’ag­it pas de la véri­ta­ble his­toire d’un des cou­ples les plus mythiques du vingtième siè­cle. Mais quelle est donc l’his­toire que l’on souhaite nous racon­ter ? Si la nais­sance d’un amour pas­sion­né entre les deux pro­tag­o­nistes reste la trame de fond du spec­ta­cle, l’in­trigue se révèle inaboutie. Elle patine sur un par­ti-pris mul­ti­pli­ant les digres­sions et les his­toires dans l’his­toire. Ain­si, cer­tains rebondisse­ments man­quent de crédi­bil­ité. L’ensem­ble reste sym­pa­thique, mais un peu naïf.

La mise en scène con­v­enue inscrit des arti­fices grotesques et par­fois inco­hérents (masque ital­ien, com­bat). La psy­cholo­gie des per­son­nages aurait pu égale­ment être plus poussée. On ne perçoit pas les enjeux réels du spec­ta­cle. Finale­ment, celui-ci évoque davan­tage la vie de « Bon­nie et ses amis ». On est bien loin du mythe, même s’il se revendique réac­tu­al­isé ! L’atout de ce polar musi­cal réside surtout dans son cast­ing irréprochable et dans une com­po­si­tion musi­cale orig­i­nale et de qualité.

En résumé : quelques faib­less­es, plusieurs mal­adress­es, mais un poten­tiel indé­ni­able pour ce spec­ta­cle qui aurait mérité d’être davan­tage tra­vail­lé afin d’atteindre ses ambitions.