Une pomme, des nains, une méchante reine, une douce princesse et un chasseur au grand cœur… L’histoire de Blanche-Neige est universelle. Alors en la mettant en musique, en rires et en chansons et en se promettant d’intéresser un public de 4 à 104 ans, les auteurs de Blanche Neige et moi n’avaient pas intérêt à décevoir. Une heure et quart et un inévitable baiser plus tard, mission accomplie ! La toute récente création musicale peut prendre son envol, avec à son bord petits et grands qui lui ont fait un triomphe mercredi 18 au Théâtre de Dix-Heures.
Décidées à conter au public la « véritable histoire de Blanche-Neige », Cindy Feroc et Sophie Kaufmann ont écrit un spectacle simple et bourré d’humour. Finalement rien que l’on ne sache déjà. Si ce n’est que le fameux chasseur se révèle « étonnamment sensible » et particulièrement précieux, que les nains sont des férus de pâte à sel, ou que face aux lèvres de sa belle endormie, le Prince doit bien avouer que c’est sa première fois… Pour le reste, la pomme est toujours empoisonnée, Blanche-Neige la plus belle du royaume et la reine définitivement une teigne.
Dans une version finement mise au goût du jour cinq chanteurs et comédiens recréent sur scène le célèbre récit. Aucune trahison de l’œuvre, et pas de dérapages comme l’on peut craindre dans ces cas-là. Au contraire, la magie du conte de fée opère toujours. Grâce à une mise en scène pleine de trouvailles géniales –tel un ipad et sa caméra dans le rôle du miroir magique- à des mélodies simples, des refrains entrainants et quelques références nichées dans le récital. Grâce enfin à l’excellent jeu de la petite troupe. Vêtus de quelques accessoires et sans jamais tomber dans le grotesque, Cindy Féroc, Sophie Kaufmann, Benoit Valliccioni, Sébastien Valter et Adrien Biry alternent dialogues et chansons, campant des personnages qui leur vont à chacun parfaitement.
Il faut noter une géniale et ultra-rapide tirade de Benoît Valliccioni ainsi qu’une interprétation délirante d’Adrien Biry « Elwin » qui, à lui seul, campe les 7 nains d’un coup. Il fallait y penser, le résultat est excellent.
Au final, l’exploit reste de réussir à faire rire autant les bambins que les adultes, pas forcément aux mêmes blagues, mais l’essentiel demeure : nous sommes tous de grands enfants !