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Blanche-Neige — Bobino (Critique)

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blancheneigeAdap­ta­tion : Julie Manoukian
assisté de Guy Grim­berg et Mar­tine Nouvel
Musique : André Manoukian
Choré­gra­phie : Johan Nus
Créa­tion décors et cos­tumes : Guy Grimberg
Réal­i­sa­tion décors : Antoine Jayez & Gilles Pennaneac’h
Réal­i­sa­tion cos­tumes : Regi­na Gothe
Lumière : Rémy Nicollet
Son : Vir­gile Hilaire
Ani­ma­tions vidéos : Renaud Chabri­er & Pas­cal Minet
Coach vocal : Patri­cia Samuel

Libre­ment inspiré du con­te éponyme des frères Grimm paru en 1812, ce spec­ta­cle musi­cal famil­ial, mêlant habile­ment comédie, dans­es et chan­sons, est porté par une énergique troupe d’artistes. Dans de mag­nifiques cos­tumes et décors, douze artistes jouent, dansent et chantent en “live”. Une Blanche Neige touchante et sept nains pleins de ten­dresse, de vie et de gai­eté. Enchante­ment, émo­tion et féerie, on se laisse envoûter par la magie du spectacle !

Notre avis :

Après l’adap­ta­tion de Dis­ney sur les écrans de ciné­ma, Bobi­no redonne vie sur scène à Blanche Neige, dans une ver­sion libre­ment inspirée du con­te des frères Grimm. Le rideau s’ou­vre sur un très beau décor de château qui met directe­ment le pub­lic dans « l’am­biance princesse de con­te de fées ». La scéno­gra­phie est l’un des points forts de ce spec­ta­cle qui alterne entre décors naturels tra­di­tion­nels et des pro­jec­tions ani­mées qui fonc­tion­nent à mer­veille avec la présence des acteurs sur scène. Ain­si la scène de la forêt prend réelle­ment une dimen­sion féérique en présence des ani­maux qui afflu­ent vers Blanche-Neige.La mise en scène con­naît en revanche cer­taines longueurs et cer­tains dia­logues man­quent cru­elle­ment de rythme. L’adap­ta­tion n’a pas lais­sé de place au sec­ond degré ni à beau­coup d’hu­mour, ce qui provoque un sen­ti­ment d’en­nui chez les adultes et de l’ag­i­ta­tion côté bam­bins. C’est dom­mage car Tatiana San­ti­ni incar­ne une princesse toute en can­deur et en justesse tant dans son jeu dra­ma­tique qu’en chant où sa voix enchante son pub­lic. Elle mène le spec­ta­cle avec grâce. Les sept nains appor­tent de la fraîcheur au réc­it et la belle-mère sor­cière est déli­cieuse­ment méchante. Les choré­gra­phies sont légères et appor­tent une touche de gaité au spectacle.Côté musique, André Manoukian a voulu insuf­fler un côté jazzy aux chan­sons. Les mélodies s’en­chainent mais aucun thème majeur ne reste réelle­ment en tête. En revanche, les arrange­ments sont de très bonne fac­ture. Même si les musi­ciens sont les grands absents du spec­ta­cle, l’équili­bre musi­cal est par­fait à l’é­coute entre les voix et le play back.

En résumé, ce spec­ta­cle de qual­ité enchantera davan­tage les petites filles que leurs par­ents, mais après tout c’est Noël…