Conception et mise en scène : Valéry Rodriguez
Avec
Kania Allard
Amalya Delepierre
Astou Malva Gueye
Anandha Seethaneen
Stevy Claire
Barry Johnson
Valery Rodriguez
William Saint Val
Nelly Celerine
Melina Mariale
Thierry Picaut
Christian Schummer
Cynthia M’pouma
Christine Rotsen
Kehinde Awaiye
Kevin Bago
Carole Deffit
Patrick Noah
Daniel Délyon
Musiciens :
Christophe Borilla, Basse
Jean-François Bourassin, Guitare
Gérald Grandman, Saxo
Christophe Jambois, Directeur Musical et Clavier
Alex Poyet, Batterie
Jan Stumke, Directeur Vocal et Pianiste
Gérald Bonnegrace, Percussioniste
Josiah Woodson, Trompette
Aurélien Meunier, Trompette
Giovanni Hector, Trombone
Costumes : Sami Bedioui
Lumières : Jacques Rouveyrollis
Une comédie musicale avec musiciens live qui rend hommage aux plus grands chanteurs noirs américains du XXe siècle.
Retrouvez tous les plus grands standards allant du Gospel au R&B, en passant par le Blues, le Jazz, le Rock’n roll, la Motown, la Soul, le Disco, le Funk et le Hip Hop. Une trentaine d’artistes (chanteurs, danseurs et musiciens) qui vous feront voyager à travers l’histoire, des tambours d’Afrique aux tambours du Bronx.
Notre avis :
Porté par une troupe de chanteurs, danseurs et musiciens de grand talent, The Black Legends retrace l’histoire de la musique noire américaine de ses origines africaines avec les chants tribaux au R’n’B actuel en passant par toutes les évolutions possibles : negro spirituals, gospel, blues, jazz, rock, disco, rap…
Replacée dans son contexte historique au moyen de petites scènes venant s’intercaler entre les différentes chansons et chorégraphies, cette musique se veut le reflet de l’évolution des artistes, de leur condition d’esclaves au XVIIème siècle à mastodontes du show business au XXIème siècle.
Si l’intention est louable, la réalisation n’en est pas toujours très heureuse et les transitions revêtent plus souvent un caractère anecdotique sans grand intérêt plutôt que de créer l’atmosphère propice à l’écoute du morceau qui suit. Aussi on ne comprend pas bien si le sujet du spectacle est de parler de la musique elle-même, de ses interprètes ou bien tout simplement de faire un concert. Concert au demeurant très agréable.
Les partis pris d’interprétations oscillent entre copies quasi conformes et adaptations des standards. Bien que toutes impeccablement exécutées, on préfèrera aux copies les véritables réinterprétations sources de surprises qui, quand elles sont adaptées pour l’ensemble de la troupe, comme par exemple « Dancing In The Street » de Martha and the Vandellas, apportent de très beaux moments d’émotions.
En l’absence de gros éléments de décors, ce sont les costumes de Sami Bedioui qui servent à créer l’ambiance caractéristique de chaque époque. Ceux-ci sont magnifiques et se succèdent à une vitesse impressionnante nous laissant imaginer une agitation en coulisses digne de celle d’un défilé de mode !
La deuxième partie du spectacle traitant des périodes disco à nos jours est plus enlevée que la première et le public prend plaisir à participer. Les chorégraphies soutenues par des lumières brillamment agencées par Jacques Rouveyrollis sont particulièrement réussies, notamment celles de « Smooth Criminal » de Michael Jackson et de « Free » de Stevie Wonder.
Même s’il est très délicat de résumer en deux heures 400 ans de musique, le choix des titres est très judicieux et le spectacle se termine sur une agréable impression de satiété.