Musique : Elton John
Paroles : Lee Hall
Livret : Lee Hall
Mise en scène : Stephen Daldry
Choregraphies : Peter Darling
Distribution :
Ben Cook (Billy Elliot — en alternance)
Drew Minard (Billy Elliot — en alternance)
Mitchell Tobin (Billy Elliot — en alternance)
Noah Parets (Billy Elliot — en alternance)
Janet Dickinson (Mrs. Wilkinson)
Rich Hebert (Dad)
Patti Perkins (Grandma)
Cullen R. Titmas (Tony)
Joel Blum (George)
Jake Kitchin (Michael, Tall Boy/Posh Boy — en alternance )
Sam Poon (Michael, Tall Boy/Posh Boy — en alternance)
Samantha B. Cutler (Debbie)
Molly Garner (Mum, Ensemble)
Noah Long (Older Billy/Scottish Dancer )
Patrick Wetzel (Mr. Braithwaite)
Craig Bennett (Big Davey)
Cal Alexander (Small Boy)
Madison Barnes, Michael Biren, Damien Brett, Sydney Burtis, Natalie E. Edwards, Sasha Ely-Judkins, Tim Funnell, Richard Gatta, Susan Haefner, Christopher M. Howard, Bryan Thomas Hunt, Jessica King, Maria Knasel, Patrick Lavallee, Kent M. Lewis, David Light, Rebecca Marlowe, Joel Newsome, Yanna Nikitas, Adam Pelty, Jillian Rees-Brown, Alison Solomon, Brionna Trilling, Lexi Viernes, Thad Turner Wilson, Natalie Wisdom.
Notre avis :
Billy Elliot : The Musical, basé sur le film de Stephen Daldry, a été créé en mars 2005 à Londres, à Sydney en 2007, puis à Broadway en 2008. Cette comédie musicale, composée par Elton John, écrite par Lee Hall et auréolée de dix Tony Awards en 2009, est présentée pour la première fois à Montréal jusqu’au 13 janvier 2013.
Billy Elliot est probablement l’une des meilleures comédies musicales de la dernière décennie. Tous les éléments ont été réunis pour en faire un chef d’œuvre unique. Des chorégraphies inventives réglées au quart de tour, un livret construit et des chansons qui vont droit au cœur. Broadway et Londres ont été conquis et nous attendions avec impatience la tournée qui fait une halte à Montréal ces jours-ci.
Il paraissait inconcevable de retrouver intégralement la scénographie ingénieuse des productions permanentes de Broadway en tournée, mais cette version se défend très bien. Son adaptation est efficace et n’alourdit en rien la mise en scène. Tous les éléments qui ont fait le succès du spectacle sont au rendez-vous : chansons accrocheuses, chorégraphies splendides et histoire poignante.
On suit avec joie le destin incroyable du jeune Billy Elliot, 11 ans, durant une période difficile en Grande-Bretagne : le syndicat national des mineurs vient de décréter la grève pour sauver l’industrie du charbon mise en péril par la Première ministre Margaret Thatcher. Le jeune Billy, peu intéressé par ses cours de boxe, finit par passer plus de temps au gymnase pour les cours de ballet de Mme Wilkinson, une professeure spéciale qui lui fera découvrir son don exceptionnel pour la danse. Malgré les préjugés, le jeune garçon continuera, sous l’aile protectrice de Mme Wilkinson, de danser afin de se préparer pour une audition à la Royal Ballet School, pendant que son père, son frère et leurs collègues se battent pour défendre leurs droits.
Dès la première chanson, on comprend que le spectacle se place sous le signe de la sensibilité et de la force. Un chœur de mineurs, des enfants et des femmes solidaires face au problème de la communauté s’unissent pour chanter ‘’The Stars look Down’’. Au-delà de la beauté des harmonies, l’émotion transmise nous fait frissonner. Au premier acte, « Solidarity » est l’un des numéros phares, relatant à la fois la découverte de la danse pour Billy et les problèmes sociaux qui touchent la ville : les petites danseuses de ballet se mêlent aux forces de l’autorité dans une amusante et touchante chorégraphie. Chaque chanson nous fait sourire (‘’Born to boogie’’), nous émeut (‘’The letter’’), nous donne envie de danser (‘’Expressing yourself’’). Mais c’est lorsque le petit Billy chante, seul en scène, la rage qu’il a de danser que nous sommes marqués à jamais (‘’Electricity’’).
Le jeune Noah Parrets, dans le rôle-titre le soir de la première (quatre jeunes garçons se partagent le premier rôle en alternance), se débrouille très bien. Très juste au niveau du jeu, malgré la difficulté de l’accent cockney, il démontre aussi beaucoup de talent au niveau vocal. Mais c’est surtout lorsqu’il danse qu’il se démarque particulièrement. En revanche, il n’a pas le charisme qui nous a conquis dans les versions précédemment vues à New York et Londres. La distribution, quoique talentueuse, n’atteint pas la même précision d’exécution. L’intensité dramatique et le rythme en souffrent. Mais le spectacle est fort réussi et vaut le déplacement, ne serait-ce que pour les numéros de danse qui sont littéralement à couper le souffle.
Billy Elliot : The Musical, à l’affiche pour 8 représentations seulement du 8 au 13 janvier 2013, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. (représentations en anglais).
Pour plus d’information à propos de Billy Elliot : The Musical, visitez le site internet
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