
Livret et paroles : René Richard Cyr
Musique : Daniel Bélanger
d’après Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay
Avec :
Marie-Thérèse Fortin : Germaine Lauzon
Guylaine Tremblay : Rose Ouimet
Maude Guérin : Pierrette Guérin
Sylvie Ferlatte : Angéline Sauvé
Kathleen Fortin : Des-Neiges Verrette
Michelle Labonté : Yvette Longpré
Suzanne Lemoine : Marie-Ange Brouillette
Hélène Major : Lisette De Courval
Christiane Proulx : Rhéauna Bibeau
Dominique Quesnel : Thérèse Dubuc
Monique Richard : Gabrielle Jodoin
Édith Arvisais : Lise Paquette
Marie-Evelyne Baribeau : Linda Lauzon
Maude Lape : Ginette Ménard
Janine Sutto : Olivine Dubuc
Les Beaux-Frères :
Direction musicale et piano : Stéphane Aubin
Batterie et percussions : Martin Marcotte
Contrebasse et basse électrique : François Marion
Accordéon, claviers et trombone : Serge Arsenault
Une ménagère du Plateau Mont-Royal gagne un million de timbres-primes et voit du coup sa vie complètement bouleversée. Elle invite ses sœurs et ses voisines à une veillée de collage… MUSICALE !
Après plusieurs mois d’attente infernale, la première de la pièce musicale de Tremblay — une relecture des Belles-Sœurs - a finalement eu lieu.
L’attente fut largement récompensée. La mise en scène de René-Richard Cyr donne un nouveau souffle à cet événement chanté. On y retrouve la même émotion, les mêmes fous rires que dans la version « traditionnelle » présentée depuis déjà quelques années. Il n’a rien modifié au texte mais plutôt élagué ce même texte : ce qui en fait un théâtre musical des plus captivants.
La musique signée Daniel Bélanger est colossale et atteint son but. Elle vous trotte dans la tête et ce, même longtemps après le spectacle. Parmi les quelque quinze chansons, quelques-unes se démarquent plus que d’autres, comme la fameuse « Ode au bingo », un clin d’œil à Jésus et à ses apôtres, ou la richissime interprétation de Marie-Thérèse Fortin dans la savoureuse chanson du début du spectacle « Le party de collage de timbres ». Et lorsque toute la troupe chante en chœur la sublime « J’ai tu l’air de quelqu’un qui a déjà gagné queq’chose? », accompagnée de quatre musiciens, c‘est l’apogée ! Vivement la sortie d’un CD…
On parle souvent des grands moyens des productions « made in Broadway », mais on oublie qu’on peut faire beaucoup avec peu, comme le prouvent les Belles-Sœurs. Les décors, autant que les costumes à la mode « fleurie » des années 60 sont très convaincants.
Quant à la distribution choisie avec grand soin par René-Richard Cyr, toutes les interprètes, sans exception, ont une présence incroyable sur scène et sont « en voix » comme jamais ! Chacune ayant son moment de gloire dans la pièce, ces grandes comédiennes ont su, par leur voix et leur texte, faire rire et émouvoir le public qui en redemandait.
Nous avions droit depuis quarante ans à une version monologuée des Belles-Sœurs… espérons quarante autres années de cette version chantée.