
En moins de vingt mots, donnez-nous envie de venir voir La colère de Dom Juan à Avignon parmi les 1336 spectacles du off :
La colère de Dom Juan, mis en scène par Christophe Luthringer, est une adaptation de Molière, où on chante les Doors, Queen et Rage against the machine, où on danse le tango, où on joue de la guitare électrique. Et où on pose une réflexion sur la grâce et les limites de la liberté individuelle en amour…C’est un Don Juan rock’roll et surprenant.
Qu’aimez-vous le plus dans ce festival ?
J’adore ce festival. J’y reviens à chaque fois avec un immense enthousiasme. C’est un lieu où je sais que je vais croiser tous les jours mes amis comédiens de Paris, en short, en tongs et bronzés. Un lieu où je vais pouvoir me gorger de théâtre du matin au soir, de 10h à minuit. Un lieu où l’effervescence de jouer est très forte.
J’aime aussi ce croisement incessant des comédiens et de leur public. D’une manière ou d’une autre, on est tous là parce qu’on aime le théâtre.
Ici, chaque artiste se bat pour faire vivre sa pièce. Je suis très admirative des artistes qui montent un projet. C’est difficile parfois. Tout n’est pas toujours évident en Avignon, on tracte, on affiche, on parade, on joue, on compte le nombre de spectateurs, on répète, on a chaud… et ça ne marche pas à tous les coups… Mais c’est enivrant, et on voit des pièces émerger et parcourir ensuite le monde. Ce festival invite à créer, à espérer, à se battre pour un projet. Ça rassemble. C’est plein d’espoir. Et j’aime Avignon pour ça.
Par exemple, Il y a trois ans, j’assistais à la première du Porteur d’histoire d’Alexis Michalik, un gros succès avignonnais qui m’avait bouleversée. C’était fou et émouvant d’intégrer l’équipe à Paris deux ans et demi après, parce que suite à cet Avignon, la pièce ne s’est pas arrêtée de jouer, à Paris et en tournée. Ça, c’est un peu la magie d’Avignon.
Quel est votre souvenir le plus marquant d’Avignon en tant que comédienne ?
Avignon a marqué ma vie sur plein de points. Artistiquement, j’ai trop de souvenirs pour n’en citer qu’un. Mais je pourrais juste me rappeler de la première fois où je suis arrivée au festival. Je ne savais pas du tout de quoi il s’agissait. J’ai remonté l’avenue de la République, décorée de toutes ses affiches et de ses terrasses bondées de monde, et je me suis sentie toute suite « chez moi ».
Quel est votre endroit préféré à Avignon ?
Je n’ai pas d’endroit favori à proprement parler en Avignon, mais c’est mon cinquième festival et à chaque fois que j’y retourne, j’ai des points de rendez vous avec mes souvenirs. Chaque coin de rue me rappelle soit une rencontre, un fou rire, un moment de tractage ou de parade, une pièce qui m’a bouleversée… Cette ville est pour moi un concentré d’incroyables souvenirs artistiques et humains. Et je me disais même, il y a quelques temps, qu’elle me voyait grandir. Mon premier festival était il y a six ans… J’étais un bébé… Et chaque coin de rue me rappelle une partie de ma vie.