Accueil Zoom Avignon 2015 avec… Vanessa Cailhol (La colère de Dom Juan)

Avignon 2015 avec… Vanessa Cailhol (La colère de Dom Juan)

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Vanessa Cailhol (c) Olivier Allard
Vanes­sa Cail­hol © Olivi­er Allard

En moins de vingt mots, don­nez-nous envie de venir voir La colère de Dom Juan à Avi­gnon par­mi les 1336 spec­ta­cles du off :
La colère de Dom Juan, mis en scène par Christophe Luthringer, est une adap­ta­tion de Molière, où on chante les Doors, Queen et Rage against the machine, où on danse le tan­go, où on joue de la gui­tare élec­trique. Et où on pose une réflex­ion sur la grâce et les lim­ites de la lib­erté indi­vidu­elle en amour…C’est un Don Juan rock­’roll et surprenant.

Qu’aimez-vous le plus dans ce festival ?
J’adore ce fes­ti­val. J’y reviens à chaque fois avec un immense ent­hou­si­asme. C’est un lieu où je sais que je vais crois­er tous les jours mes amis comé­di­ens de Paris, en short, en tongs et bronzés. Un lieu où je vais pou­voir me gorg­er de théâtre du matin au soir, de 10h à minu­it. Un lieu où l’ef­fer­ves­cence de jouer est très forte.
J’aime aus­si ce croise­ment inces­sant des comé­di­ens et de leur pub­lic. D’une manière ou d’une autre, on est tous là parce qu’on aime le théâtre.
Ici, chaque artiste se bat pour faire vivre sa pièce. Je suis très admi­ra­tive des artistes qui mon­tent un pro­jet. C’est dif­fi­cile par­fois. Tout n’est pas tou­jours évi­dent en Avi­gnon, on tracte, on affiche, on parade, on joue, on compte le nom­bre de spec­ta­teurs, on répète, on a chaud… et ça ne marche pas à tous les coups… Mais c’est enivrant, et on voit des pièces émerg­er et par­courir ensuite le monde. Ce fes­ti­val invite à créer, à espér­er, à se bat­tre pour un pro­jet. Ça rassem­ble. C’est plein d’e­spoir. Et j’aime Avi­gnon pour ça.
Par exem­ple, Il y a trois ans, j’as­sis­tais à la pre­mière du Por­teur d’his­toire d’Alex­is Micha­lik, un gros suc­cès avi­gnon­nais qui m’avait boulever­sée. C’é­tait fou et émou­vant d’in­té­gr­er l’équipe à Paris deux ans et demi après, parce que suite à cet Avi­gnon, la pièce ne s’est pas arrêtée de jouer, à Paris et en tournée. Ça, c’est un peu la magie d’Avignon.

Quel est votre sou­venir le plus mar­quant d’Av­i­gnon en tant que comédienne ?
Avi­gnon a mar­qué ma vie sur plein de points. Artis­tique­ment, j’ai trop de sou­venirs pour n’en citer qu’un. Mais je pour­rais juste me rap­pel­er de la pre­mière fois où je suis arrivée au fes­ti­val. Je ne savais pas du tout de quoi il s’agis­sait. J’ai remon­té l’av­enue de la République, décorée de toutes ses affich­es et de ses ter­rass­es bondées de monde, et je me suis sen­tie toute suite « chez moi ».

Quel est votre endroit préféré à Avignon ?
Je n’ai pas d’en­droit favori à pro­pre­ment par­ler en Avi­gnon, mais c’est mon cinquième fes­ti­val et à chaque fois que j’y retourne, j’ai des points de ren­dez vous avec mes sou­venirs. Chaque coin de rue me rap­pelle soit une ren­con­tre, un fou rire, un moment de trac­tage ou de parade, une pièce qui m’a boulever­sée… Cette ville est pour moi un con­cen­tré d’in­croy­ables sou­venirs artis­tiques et humains. Et je me dis­ais même, il y a quelques temps, qu’elle me voy­ait grandir. Mon pre­mier fes­ti­val était il y a six ans… J’é­tais un bébé… Et chaque coin de rue me rap­pelle une par­tie de ma vie.

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