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Avignon 2009 : Raphaël Bancou — « Bonnie & Clyde »

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Raphaël Bancou
Raphaël Ban­cou

Présen­tez-nous le spec­ta­cle que vous allez jouer à Avignon.
Nous allons jouer Bon­nie & Clyde à 20h40 au Théâtre des Béliers du 8 au 30 juillet.
Bon­nie & Clyde est un polar musi­cal libre­ment inspiré des per­son­nages his­toriques. L’in­trigue se passe à Brook­lyn. Clyde est un tueur à gages chargé d’exé­cuter une cam­bri­oleuse de ban­ques un peu trop gênante. Le prob­lème ? Elle s’ap­pelle Bon­nie Parker…
Nous sommes neuf comé­di­ens chanteurs danseurs sur scène. Le pari de ce spec­ta­cle est son énergie et son modernisme.
Je suis au clavier (pas au piano) avec une bassiste 6 cordes (Sab­ri­na Boudaoud, qui joue aus­si le rôle de Dina) et un per­cus­sion­niste (Fabi­en Hily, qui joue le rôle de Cos­mo). Sonorités élec­triques sur des cos­tumes années vingt, un décor nineties, Patrice Cam­boni gère nos com­bats (flingues, couteaux, hache), Armelle Fer­ron a créé les chorégraphies…

Le cast : Fabi­an Richard is Clyde, Cécil­ia Cara is Bon­nie, Gilles Vajou is Alvarez (par­rain), Chris­tine Bon­nard is Ani­ta (gospel woman), Mag­a­li Bon­fils is Gabrielle (tueuse), Antoine Lelandais is Woofy (DJ radio) et aus­si met­teur en scène de ce spec­ta­cle. Je joue le rôle de Jakowsky, lieu­tenant de police.

Quels sont les avan­tages pour une com­pag­nie d’y jouer un spec­ta­cle ? Quelles sont les attentes ?
En Avi­gnon lors de la parade, on peut facile­ment crois­er un pro­gram­ma­teur à la ter­rasse d’un café. C’est l’un des trois plus grands fes­ti­vals de théâtre d’Eu­rope, le but de tous les spec­ta­cles présents (env­i­ron 900 chaque année) est de décocher une belle tournée pour l’an­née à venir, car les acheteurs vien­nent en nom­bre pour faire leur pro­gram­ma­tion. Main­tenant, la plu­part arrivent avec un agen­da pré­cis de spec­ta­cles qui les intéressent, rien n’est gag­né. Il faut jouer le jeu de la parade vis à vis du pub­lic, et surtout bien pré­par­er son festival.
Le prob­lème d’Av­i­gnon est le même ‑ampli­fié- qu’à Paris : à par­tir du moment où les acheteurs et la presse se dépla­cent, la loca­tion des théâtres devient très chère par­fois jusqu’à la con­tra­dic­tion : « on paye pour jouer ».
Notre cas est par­ti­c­uli­er car nous sommes pro­duit par Lard’en­fer, du coup chaque date est déclarée, ils se char­gent du théâtre, du voy­age, du loge­ment, nous aurons la piscine et même un cuisinier. Le bon­heur ! En général ce n’est pas du tout ce genre de con­di­tions pour Avignon.

Avez-vous une reprise prévue sur Paris ?
Nous reprenons Bon­nie & Clyde à l’Al­ham­bra de fin décem­bre 2009 à fin jan­vi­er 2010.

Quel est votre plus beau sou­venir du fes­ti­val d’Avignon ?
Il existe « the » lieu de l’after en Avi­gnon : le Délirium.
Imag­inez un étage immense où le vin au bar est à 3 euros, canapés, grandes tables, trois con­certs ponc­tués de numéros de cirques, et surtout à par­tir de 2 heures du mat’ une jam de zicos jusqu’au lever du soleil, avec un pub­lic con­sti­tué de tous les comé­di­ens, cir­cassiens, danseurs du fes­ti­val… Je vous laisse imag­in­er l’ambiance !

Quel est votre lieu de ren­dez-vous favori à Avignon ?
« On boit des coups Place des Corps Saints » (réponse de Cécil­ia Cara quand nous en avons par­lé ce matin en répète).

Quels sont vos pro­jets pour la rentrée ?
C’est ce qui est encore incroy­able pour moi dans ce méti­er : en ce moment je n’ai pas une minute à moi, je dois faire les arrange­ments vocaux de Pinoc­chio, la musique de la céré­monie des Mar­ius au Tri­anon, je serai au Cirque d’Hiv­er pour le show de l’AICOM, tout ça en plus de Bon­nie & Clyde que nous jouons ce week-end en clô­ture du mois Molière de Versailles…
Et à la ren­trée… Je n’ai rien de chez qua­si­ment rien. J’en prof­it­erai sans doute pour vrai­ment pro­gress­er à la guitare !

Toutes les infos sur Bon­nie & Clyde à Avignon.