Présentez-nous le spectacle que vous allez jouer à Avignon.
Nous allons jouer Bonnie & Clyde à 20h40 au Théâtre des Béliers du 8 au 30 juillet.
Bonnie & Clyde est un polar musical librement inspiré des personnages historiques. L’intrigue se passe à Brooklyn. Clyde est un tueur à gages chargé d’exécuter une cambrioleuse de banques un peu trop gênante. Le problème ? Elle s’appelle Bonnie Parker…
Nous sommes neuf comédiens chanteurs danseurs sur scène. Le pari de ce spectacle est son énergie et son modernisme.
Je suis au clavier (pas au piano) avec une bassiste 6 cordes (Sabrina Boudaoud, qui joue aussi le rôle de Dina) et un percussionniste (Fabien Hily, qui joue le rôle de Cosmo). Sonorités électriques sur des costumes années vingt, un décor nineties, Patrice Camboni gère nos combats (flingues, couteaux, hache), Armelle Ferron a créé les chorégraphies…
Le cast : Fabian Richard is Clyde, Cécilia Cara is Bonnie, Gilles Vajou is Alvarez (parrain), Christine Bonnard is Anita (gospel woman), Magali Bonfils is Gabrielle (tueuse), Antoine Lelandais is Woofy (DJ radio) et aussi metteur en scène de ce spectacle. Je joue le rôle de Jakowsky, lieutenant de police.
Quels sont les avantages pour une compagnie d’y jouer un spectacle ? Quelles sont les attentes ?
En Avignon lors de la parade, on peut facilement croiser un programmateur à la terrasse d’un café. C’est l’un des trois plus grands festivals de théâtre d’Europe, le but de tous les spectacles présents (environ 900 chaque année) est de décocher une belle tournée pour l’année à venir, car les acheteurs viennent en nombre pour faire leur programmation. Maintenant, la plupart arrivent avec un agenda précis de spectacles qui les intéressent, rien n’est gagné. Il faut jouer le jeu de la parade vis à vis du public, et surtout bien préparer son festival.
Le problème d’Avignon est le même ‑amplifié- qu’à Paris : à partir du moment où les acheteurs et la presse se déplacent, la location des théâtres devient très chère parfois jusqu’à la contradiction : « on paye pour jouer ».
Notre cas est particulier car nous sommes produit par Lard’enfer, du coup chaque date est déclarée, ils se chargent du théâtre, du voyage, du logement, nous aurons la piscine et même un cuisinier. Le bonheur ! En général ce n’est pas du tout ce genre de conditions pour Avignon.
Avez-vous une reprise prévue sur Paris ?
Nous reprenons Bonnie & Clyde à l’Alhambra de fin décembre 2009 à fin janvier 2010.
Quel est votre plus beau souvenir du festival d’Avignon ?
Il existe « the » lieu de l’after en Avignon : le Délirium.
Imaginez un étage immense où le vin au bar est à 3 euros, canapés, grandes tables, trois concerts ponctués de numéros de cirques, et surtout à partir de 2 heures du mat’ une jam de zicos jusqu’au lever du soleil, avec un public constitué de tous les comédiens, circassiens, danseurs du festival… Je vous laisse imaginer l’ambiance !
Quel est votre lieu de rendez-vous favori à Avignon ?
« On boit des coups Place des Corps Saints » (réponse de Cécilia Cara quand nous en avons parlé ce matin en répète).
Quels sont vos projets pour la rentrée ?
C’est ce qui est encore incroyable pour moi dans ce métier : en ce moment je n’ai pas une minute à moi, je dois faire les arrangements vocaux de Pinocchio, la musique de la cérémonie des Marius au Trianon, je serai au Cirque d’Hiver pour le show de l’AICOM, tout ça en plus de Bonnie & Clyde que nous jouons ce week-end en clôture du mois Molière de Versailles…
Et à la rentrée… Je n’ai rien de chez quasiment rien. J’en profiterai sans doute pour vraiment progresser à la guitare !
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