Auteur : Stéphan Druet, Sebastiàn Galeota et Martina Moscariello
Mise en scène : Stéphan Druet et Sebastiàn Galeota
Avec (en alternance) : Momo Bellance, Chiara Breci, Alice Decelle, Louise Druet, Daniel Dylon, Ahleme Nouma, Sebastian Galeota, Salem Sobihi, Manon Spanoudis, Billy Tran
Résumé : Alice (Avarice), petite fille de 10 ans arrogante et insolente va apprendre, grâce à son voyage au Pays des groseilles, la valeur de la vie, ses rêves et l’importance de se connaître elle-même, pour mieux s’affirmer.
Accompagnée par des personnages extravagants et grâce à la musique et la danse, Avarice arrivera-t-elle à libérer le pays des groseilles du sort jeté par la méchante sorcière Flavar ?…
Notre avis : A mi-chemin entre Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles et Le Magicien d’Oz, Avarice au Pays des Groseilles nous plonge dans un monde peuplé d’étranges créatures, de champignons qui dansent et d’arbres qui parlent. Alice, jeune fille égoïste et arrogante, s’endort et se retrouve au Pays des Groseilles, pays imaginaire tombé sous l’emprise d’une méchante sorcière. Dans ce pays tout le monde surnomme Alice « Avarice ». La jeune fille ne comprend pas pourquoi. D’abord concernée uniquement par son propre sort et son problème d’ego, Alice va petit à petit prendre conscience de ses défauts, s’ouvrir aux autres, à leurs problèmes et tenter de délivrer le Pays des Groseilles du maléfice de la sorcière.
Ce joli conte moral plein de fantaisie et d’humour dévoile une galerie de personnages attachants, drôles et effrayants qui se succèdent auprès d’Alice. Les scènes sont rythmées, les chansons entrainantes, les chorégraphies très bien réglées et les comédiens tiennent tous leurs rôles avec justesse. La représentation du rêve est particulièrement réussie dans ce spectacle où Alice se comporte de manière très quotidienne dans un univers complètement absurde. Les décors, les costumes, les chorégraphies, les dialogues, tout contribue à donner cette impression étrange d’un monde qui imite le réel sans y ressembler. L’histoire est bien construite et les parents auront autant de plaisir que leurs enfants à suivre ces aventures.
On regrettera cependant que, pour des raisons techniques, les chansons soient interprétées en playback. Même s’il est bien calé pour la plupart des artistes et qu’on les entend chanter par dessus le playback, on est très frustré dans le cas d’Alice Decelle en Madame Champigny, dont on imagine une voix belle et puissante, de ne pas pouvoir l’apprécier en live.