Au petit bonheur la chance

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Atten­tion : relâche du 12/1 au 15/1 et du 21/1 au 22/1.
Relâche le 11 mars.

Une comédie très musi­cale de Lydie Muller et Michael Chaize
Musiques de Emmanuel Touchard
Mise en scène et choré­gra­phies de Lydie Muller
Assistée de Arnaud Schmitt

Avec en alternance :
Bar­bara Beretta, Sophie Gal­itzine, Cristi­na Pal­ma, Flo­rence Sav­i­g­nat, Aurélien Ber­da, Guil­laume Bouchede, Rémi Cot­ta, Guil­laume Melanie, Jérôme Paza.

Sept comé­di­ens, en quête de gloire, cherchent à mon­ter une comédie musi­cale. Ils s’im­pro­visent chanteurs et danseurs et déci­dent de faire plus fort que Notre Dame de Paris, d’aller plus loin que Les Dix Com­man­de­ments : ils créent un spec­ta­cle musi­cal sur la préhis­toire et présen­tent Lucie, la femme cav­erne.

L’Es­saïon de Paris a l’ex­cel­lente idée de pro­pos­er un spec­ta­cle musi­cal très drôle, porté par une troupe au dynamisme con­tagieux. Ne cherchez pas midi à qua­torze heures, les comé­di­ens sont là avant tout pour vous diver­tir, et ils y parvi­en­nent sans mal. Sur un thème casse-gueule car mille fois util­isé, de la troupe qui tente de mon­ter un spec­ta­cle sus­cep­ti­ble de plaire, les auteurs ont con­coc­té une suite de scènes désopi­lantes, qui égratig­nent au pas­sage les gross­es pro­duc­tions bien de chez nous. Mais, au lieu de se lancer dans une par­o­die peu intéres­sante et gra­tu­ite, le pro­pos se con­cen­tre ici sur la per­son­nal­ité des car­ac­tères, provo­quant le rire. A de nom­breuses repris­es, les anec­dotes racon­tées sen­tent le vécu, que ce soit les démarch­es au télé­phone de la comédienne/agent pour cas­er son dossier de presse ou l’an­i­ma­tion d’un cen­tre com­mer­cial… Ce spec­ta­cle, après plusieurs années de ges­ta­tion, fait mouche avec des répliques sen­ties, proférées avec con­vic­tion par une troupe par­ti­c­ulière­ment homogène. Dans leurs recherch­es de sujet pour leur comédie musi­cale, les pro­tag­o­nistes passent de la préhis­toire à Louis XIV. A ce titre, Au petit bon­heur la chance fait très fort puisqu’il annonce (sans le savoir !) de manière tor­dante le pro­jet Le Roi Soleil, gros spec­ta­cle français prévu pour 2005… Les musiques d’Em­manuel Touchard (mal­heureuse­ment sur bande, mais où auraient-ils pu met­tre des musi­ciens dans un espace aus­si petit ?) ren­dent hom­mage à la comédie musi­cale, et col­lent par­faite­ment avec le pro­pos. D’ailleurs, sous ses allures de farce très sym­pa­thique, ce spec­ta­cle par­le égale­ment de la dif­fi­culté de créer, de s’é­panouir dans un genre qui exige pas­sion et tra­vail acharné. Lydie Muller et Michael Chaize, les auteurs, ont l’in­tel­li­gence de faire pass­er ce mes­sage en finesse, puisque chaque élé­ment dra­ma­tique est aus­sitôt désamor­cé par un rebondisse­ment far­felu. En résumé, un spec­ta­cle idéal pour l’été parce que léger, idéal pour l’au­tomne où l’on a besoin de légèreté, idéal pour l’hiv­er et le print­emps où la légèreté est plus que néces­saire. A décou­vrir immédiatement !